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De Tiwanaku à Saint-Pétersbourg

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/09/2009 -  et 10 (Anvers), 11* janvier 2009
Claude Ledoux : Les Levants de Tiwanaku (création)
Serge Prokofiev : Concerto pour piano n°3, opus 26
Piotr Ilyich Tchaïkovski : Symphonie n°5, opus 64

Boris Berezovsky (piano)
Orchestre national de Belgique, Nikolai Alexeev (direction)


Nikolai Alexeev (© D.R.)



L’Orchestre national de Belgique poursuit ses concerts après les fêtes de fin d’année. Fidèle à ses habitudes, il reprend en ce dimanche après-midi le concert donné, même salle, le vendredi soir précédent. Pour ce programme belgo-russe, la baguette est confiée à Nikolai Alexeev, formé notamment avec les Jansons père et fils et second chef, depuis 2000, de l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, sa ville natale.


Avec Les Levants de Tiwanaku, commande du Bozar et de l’orchestre, Claude Ledoux (né en 1960) illustre son intérêt pour les musiques extra-européennes. Cette composition en deux parties pour grand orchestre s’inspire de la civilisation pré-inca de Tiwanaku dont les vestiges, en particulier ceux de la Cité du Soleil, témoignent de préoccupations astronomiques. Tout en intégrant subtilement des sonorités propres à la musique de cette partie du monde, le compositeur belge signe une partition extatique, à la violence éruptive et à l’orchestration foisonnante, scintillante et sensuelle qu’un National convaincant met remarquablement en valeur. Par son impact et ses rythmes, Les Levants de Tiwanaku n’est pas sans rappeler un autre rituel, celui du Sacre du printemps. Contrairement à ce qui s’était déroulé lors de la création du chef d’œuvre de Stravinsky, le public accueille chaleureusement cette nouvelle partition séduisante qui mérite d’être enregistrée ou, du moins, reprise.


Après cette création, une autre composition haute en couleurs : le Troisième Concerto pour piano (achevé en 1921) de Prokofiev permet de retrouver Boris Berezovsky, un fidèle du Bozar. Sa maîtrise technique s’avère toujours aussi épatante – la conclusion est enlevée de façon véritablement époustouflante – mais son jeu paraît, par moments, plus brillant que profond. Orchestre et soliste traduisent ce que cette musique appelle en termes d’impétuosité et de propulsion mais leur interprétation manque d’unité et de finition instrumentale (petite harmonie). Malgré les applaudissements particulièrement nourris, Berezovsky ne concède aucun bis.


Le pianiste remporta en 1990 la médaille d’or du Concours Tchaïkovski de Moscou et c’est précisément la Cinquième Symphonie (1888) de ce compositeur qui occupe la seconde partie. La dimension émotionnelle, le climat et les couleurs si particulières de cette œuvre qui causa tant de difficultés à son auteur n’échappent ni au chef ni aux musiciens qui confirment leur aisance dans ce répertoire. Nikolai Alexeev obtient sans peine de l’orchestre une exécution parfaitement calibrée et à la tension/détente parfaitement entretenue.


Le prochain concert de l’Orchestre national de Belgique au Bozar, cette fois-ci avec Walter Weller, se tiendra le 22 janvier pour le gala annuel de la Chapelle musicale Reine Elisabeth.



Sébastien Foucart

 

 

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