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Double hommage

Paris
Salle Pleyel
12/05/2008 -  
Elliott Carter : Three Occasions
George Benjamin : Duet (création française) – Ringed by the flat horizon
Olivier Messiaen : Oiseaux exotiques

Pierre-Laurent Aimard (piano)
Orchestre philharmonique de Radio France, George Benjamin (direction)


G. Benjamin (© Betty Freeman)



Trois occasions pour ce concert dirigé par George Benjamin, qui s’inscrivait à la fois dans le cadre du cycle «L’Orchestre philharmonique de Radio France fête Olivier Messiaen», du Festival d’automne à Paris et de la «Saison culturelle européenne en France». Mais aussi un double hommage, alors qu’approchent les centenaires de Messiaen (10 décembre) et de Carter (11 décembre).


Three Occasions (1986-1989), c’est précisément le titre d’un triptyque d’Elliott Carter: de commémoration («Celebration of some 100 x 150 notes» pour les cent cinquante ans du Texas), en in memoriam («Remembrance» pour le mécène Paul Fromm) et en anniversaire («Anniversary» pour les noces d’or du compositeur), voilà certainement l’une de ses partitions les plus accessibles, dans la droite ligne de Schönberg et de Berg, d’une constante séduction sonore mais aussi d’un romantisme flamboyant, notamment dans l’élégie centrale, conduite par le trombone solo.


Dédié à Pierre-Laurent Aimard, qui l’a créé à Lucerne le 30 août dernier, Duet (2008) adopte un titre qui élude prudemment celui de «concerto pour piano», mais qui, durant un petit quart d’heure, dit bien la situation, entre autonomie et dialogue, du soliste et de l’accompagnement. Mais peut-on vraiment parler d’accompagnement? Subtil et agile, l’orchestre, dépourvu de violons, tend en effet à retenir davantage l’attention qu’une partie de piano qui ne tient pas toutes les promesses de son solo introductif. Oiseaux exotiques (1956) ne se conforme pas davantage aux canons du concerto et, comme bon nombre de ses œuvres, Messiaen l’écrivit pour Yvonne Loriod. Aimard et Benjamin, qui furent tous deux leurs élèves, en donnent une interprétation d’une réjouissante fantaisie, survoltée, ludique et lumineuse.


Ringed by the flat horizon (1980) permet de retrouver l’intense et séduisante écriture mais aussi la grande force expressive du jeune Benjamin: âgé de vingt ans seulement, il échappe à tous les pièges d’un exercice en forme de tarte à la crème – l’évocation d’un orage – pour dessiner au moyen de couleurs instrumentales d’une sauvagerie raffinée les contours d’une nature inquiétante et hostile.


Le site du Festival d’automne à Paris



Simon Corley

 

 

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