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De Prague à Londres Paris Salle Gaveau 11/16/2008 - Wolfgang Amadeus Mozart : Ouverture de «Don Giovanni», K. 527
Franz Liszt : Concerto pour piano n° 1
Joseph Haydn : Symphonie n° 104 «Londres»
Jean-François Heisser (piano)
Orchestre Lamoureux, Jean-François Verdier (direction)
Jean-François Verdier (© Stéphane Ozounoff)
Le deuxième des six concerts d’abonnement de la saison de l’Orchestre Lamoureux proposait un voyage à travers l’Europe, de Prague à Londres en passant par Weimar. D’une très grande brièveté (à peine une heure de musique), ce programme était dirigé par Jean-François Verdier: par ailleurs clarinette solo à l’Orchestre de l’Opéra national de Paris, il fait d’emblée preuve de clarté et de pédagogie dans l’Ouverture de Don Giovanni (1787) de Mozart, dont la première eut lieu à Prague.
C’est à Weimar que Liszt créa son Premier concerto (1849), avec Berlioz à la baguette. Jean-François Heisser, qui avait déjà donné le Second concerto la semaine précédente avec Peter Csaba, fait pardonner quelques accrocs par la hauteur de vue avec laquelle il aborde cette musique, sans complaisance, mais sans sécheresse pour autant. En bis, il offre un petit détour par Vienne, avec la Troisième des onze Bagatelles de l’Opus 119 (1822) de Beethoven.
Conclusion outre Manche avec la Cent quatrième symphonie «Londres» (1795) de Haydn: dans la mise en valeur de certains détails dans les parties des bois, c’est moins le clarinettiste qui s’exprime que le souci du chef d’aller au-delà d’une lecture routinière. Après un premier mouvement solide et bien en place, Jean-François Verdier n’hésite pas à dramatiser le discours dans l’Andante, notamment par les contrastes de tempi. Un Menuet dansant et un Finale particulièrement enlevé et revigorant suscitent les applaudissements d’un public familial, de (moins de) sept à (plus de) soixante-dix-sept ans.
Le site de l’Orchestre Lamoureux
Simon Corley
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