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(Petit) Palais d’été

Paris
Petit Palais
07/27/2008 -  
Claude Debussy : Images, seconde série
Modeste Moussorgski : Tableaux d’une exposition
Serge Prokofiev : Sonate n° 3, opus 28

Henri Bonamy (piano)



Henri Bonamy (© Jean-Michel Avramoussi)



«Génération... Jeunes interprètes», c’est le nom que prend du 29 juin au 31 août au Petit Palais, tous les dimanches à 11 heures 30, la série «Déclic», qui se tient durant le reste de l’année les jeudis à l’heure du déjeuner. Le principe en demeure identique: dix concerts à entrée libre, coproduits par Culturesfrance et Radio France, visent à faire découvrir les lauréats français des concours internationaux. Ainsi de Henri Bonamy (né en 1979), troisième prix au concours international Alessandro Casagrande (2002) et prix spécial au concours de Genève (2006), dans un récital qui coïncidait avec les préparatifs de l’arrivée du Tour de France cycliste: l’accès à l’auditorium s’en est trouvé malaisé, même à pied, expliquant sans doute pourquoi quelques rangs sont inhabituellement demeurés vides.


Choisissant en guise de prologue la Seconde série (1908) des Images de Debussy, le pianiste trouve un juste milieu entre flou et sécheresse, usant d’une belle palette de nuances. Etape de montagne, ensuite – et autre allusion au lieu, qui abrite le Musée des beaux-arts de la ville de Paris – les Tableaux d’une exposition (1874) de Moussorgski souffrent de quelques accrocs mais, surtout, d’une tendance à l’emballement qui ne paraît pas toujours justifiée: un contre-la-montre qui nuit aux appogiatures du «Ballet des poussins dans leurs coques» ou aux notes répétées de «Samuel Goldenberg et Schmuyle». Comme dans Debussy, il enchaîne les pièces attacca les unes aux autres, comme s’il ne voulait pas laisser l’auditeur reprendre son souffle. De même, les contrastes sont volontiers exagérés, comme la brutalité de «Bydlo» ou la violence de «La Cabane sur des pattes de poule». L’EPO ferait-elle également des ravages parmi les musiciens?


Sprint final avec la Troisième sonate (1917) de Prokofiev, où Bonamy fait preuve d’un incontestable abattage pour venir à bout des débordements et excès d’un compositeur qui se plaisait alors à jouer de sa renommée sulfureuse de «barbare». Le public remet le maillot blanc – celui du meilleur espoir – au pianiste, qui accomplit un tour de circuit supplémentaire, avec un bis plus serein et lyrique, la «Mélodie», troisième des cinq Morceaux de fantaisie (1892) de Rachmaninov.



Simon Corley

 

 

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