About us / Contact

The Classical Music Network

Mons

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

David Walter, hautboïste, chef et transcripteur

Mons
Théâtre Royal
04/25/2008 -  
Arrigo Pedrollo : Concertino pour hautbois et orchestre à cordes
Edvard Grieg : Peer Gynt (extraits, transcription David Walter)
Piotr Illich Tchaïkovski : Variations Rococo pour violoncelle et orchestre, opus 33 – Pezzo capriccioso pour violoncelle et orchestre, opus 62 (transcriptions David Walter)
Felix Mendelssohn Bartholdy : Quatuor à cordes n° 2, opus 12 (transcription David Walter

Henri Demarquette (violoncelle)
Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, David Walter (hautbois et direction)



David Walter figure au sommet de l’affiche de l’avant-dernier des cinq concerts de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie donnés cette saison au Théâtre Royal de Mons à l’occasion des cinquante ans de sa fondation. Le hautboïste, le chef d’orchestre et le transcripteur, trois aspects de sa personnalité ont été mis à l’honneur lors de cette soirée, mais le portrait ne serait pas complet si ses activités de pédagogue (Conservatoire National Supérieur de Paris, Guildhall School of Music de Londres) et de chambriste (Quintette Moraguès) n’étaient pas mentionnées.


Le hautboïste a retenu le Concertino pour hautbois et orchestre à cordes de l’obscur Arrigo Pedrollo (1878-1964) pour dévoiler l’ampleur de sa maîtrise instrumentale (virtuosité, nuances, précision, sonorité) à laquelle il paraît bien difficile de reprocher quoi que ce soit. Ce modeste ouvrage d’une dizaine de minutes se révèle charmant, en particulier la Canzone medievale, mais d’autres compositions pour la même formation présentent davantage d’intérêt, comme le délicieux Concerto pour hautbois et petit orchestre de Bohuslav Martinu, compositeur qui irait comme un gant à l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.


Suivent quatre transcriptions réalisées pour orchestre à cordes. Cinq extraits du Peer Gynt d’Edvard Grieg (La Plainte d’Ingrid, La Mort d’Ase, Au matin, La Danse d’Anitra, La Chanson de Solveig) ont fait l’objet de cet exercice qui s’est manifestement attaché à reproduire les merveilles de l’orchestration originale. Le résultat s’avère convaincant, et ce d’autant plus que la formation montoise témoigne de générosité, de personnalité et d’intensité, mais cette nouvelle mouture s’installera-t-elle au répertoire ?


Le travail de David Walter sur les très inégales et laborieuses Variations Rococo de Tchaïkovski n’attire pas autant l’attention : cette composition se prêtait a priori davantage que Peer Gynt à un arrangement de la sorte mais, surtout, la présence d’Henri Demarquette tend à faire de l’ombre à l’orchestre. La virtuosité du violoncelliste est fulgurante, le lyrisme intense, le son solide, quoiqu’un rien appuyé par moments, mais la prestation, sans être aussi déplacée que le comportement de certains spectateurs, aurait gagné à privilégier l’élégance au lieu d’une approche quelque peu punchy et musclée. Après la pause, l’anecdotique Pezzo capriccioso, pièce de pure virtuosité du compositeur russe, montre un Henri Demarquette tout à son affaire.


Transcrire des quatuors à cordes ? L’opération est une gageure et le résultat, quand il conduit à une version boursouflée et lissée, pas toujours probant. L’arrangement du Quatuor à cordes opus 12 de Mendelssohn fonctionne à merveille tant le musicien français respecte les nuances, les contrastes et le sens du dialogue propres au genre. David Walter dirige amoureusement l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie qui donne d’ores et déjà rendez-vous le 20 juin pour le dernier concert de sa saison au Théâtre Royal de Mons (avec Louis Lortie et Hélène Mercier). Au programme : les Concertos K. 365 et 459 de Mozart ainsi que La Nuit transfigurée de Schönberg.


Le site de David Walter





Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com