About us / Contact

The Classical Music Network

Bruxelles

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Sept, ils sont sept

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
04/13/2008 -  et 11 avril 2008 (Luxembourg)
Maurice Ravel : Le Tombeau de Couperin
Frank Martin : Concerto pour sept instruments à vent, percussions et cordes
Antonin Dvorák : Symphonie n° 9 «du Nouveau Monde», opus 95

Markus Brönnimann (flûte), Philippe Gonzalez (hautbois), Olivier Dartevelle (clarinette), David Sattler (basson), Adam Rixer (trompette), Kerry Turner (cor), Leon Kan Ni (trombone), Simon Stierle (timbales)
Orchestre philharmonique du Luxembourg, Emmanuel Krivine (direction)


Après s’est produit la saison passée dans un florilège de pages très populaires (voir ici), l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, qui célèbre dans quelques jours son soixante-quinzième anniversaire, revient au Bozar avec Emmanuel Krivine, son directeur musical depuis 2006/2007, dans un programme particulièrement alléchant. Aussi la faible affluence à ce concert de matinée ne s’explique-t-elle pas, si ce n’est par le temps plus ensoleillé et clément qu’annoncé...


Le Tombeau de Couperin (1920) de Maurice Ravel permet à la formation luxembourgeoise de mettre en valeur la qualité de ses cordes, souples, légères et ne manquant pas de tonus. Mais c’est la savoureuse prestation des bois qui participe pour beaucoup à la fraîcheur de cette lecture élégante, dépouillée et rendant justice aux trouvailles rythmiques, dynamiques et harmoniques de cet hommage à la musique française du XVIIIe siècle.


Poursuivre avec le Concerto pour sept instruments à vent, percussions et cordes (1949) de Frank Martin (qui se fait très injustement rare dans nos programmes) s’avère des plus judicieux tant cette musique prolonge l’atmosphère du Tombeau de Couperin. Emmanuel Krivine en souligne la vitalité ainsi que la relative sécheresse, caractéristique du musicien suisse. Le spectacle – car, s’agissant de cette œuvre, c’en est un – se situe tant du côté des cordes, homogènes et lumineuses, et des percussions, ponctuelles et bien centrées, que du septuor, jubilatoire et virtuose, dont chaque membre serait à saluer.


Place au très grand répertoire avec, en seconde partie, la Neuvième Symphonie (1893) de Dvorák, idéale pour un orchestre désirant déployer l’étendue de ses moyens. La conception d’ensemble, fermement tenue, se conforme à ce l’on attend généralement, avec des effets spectaculaires, de la puissance, un lyrisme intense mais sans bavure (Largo, gâché toutefois par des toux persistantes et bruyantes) et un final grandiose comme il se doit (attaqué hélas trop tardivement après le Scherzo). Les tempi sont en outre judicieusement choisis et les contrastes point trop marqués. Si la prestation instrumentale et la mise en place accusent çà et là quelques baisses d’inspiration et d’exactitude, cela ne gâte en rien une réalisation très honorable mais qui ne coupe que trop rarement le souffle.


Le site de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com