About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Marronnier pascal

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
03/22/2008 -  et 9 (Kerpen), 17 (Köln), 18 (Essen), 21 (Vichy) mars 2008
Johann Sebastian Bach : Johannes-Passion, BWV 245

Anna Korondi (soprano), Marianne Beate Kielland (mezzo), Andreas Karasiak (L’Evangéliste), Yorck Felix Speer (Le Christ), Raimund Nolte (Pierre, Pilate), Sabine Laubach (Une servante), Mario Ahlborn (Un serviteur)
Chorus musicus Köln, Das neue Orchester, Christoph Spering (direction)


La précocité de Pâques cette année n’a en rien remis en cause les usages et le Théâtre des Champs-Elysées présente donc coup sur coup les deux grandes Passions de Bach dans des productions venues d’Allemagne et, plus spécialement cette saison, de Cologne: aux habitués de l’Orchestre de chambre de Cologne la Saint Matthieu, et, le lendemain, à de nouvelles forces rhénanes la Saint Jean (1724). Voici près de vingt ans, Christoph Spering s’était fait connaître, avec le Chorus musicus Köln et l’ensemble Das neue Orchester qu’il a respectivement fondés en 1985 et 1988, par la redécouverte de la «version Mendelssohn» de la Saint Matthieu. Mais même si le chef s’est intéressé depuis au répertoire du XIXe (Beethoven, Cherubini, Rossini), c’est bien une Saint Jean purement «baroqueuse» qui était ici offerte au public parisien, en conclusion d’une tournée de cinq concerts en Allemagne et en France.


«Baroqueuse» avec ses hauts et ses bas, à commencer par un orchestre de petit format (quatorze cordes) et guère séduisant (flûtes asthmatiques, hautbois enrhumés). De petit format, également, la plupart des solistes, notamment l’Evangéliste d’Andreas Karasiak: convaincant dans les récitatifs, malgré des difficultés à souder ses registres, il déçoit en revanche dans les deux airs de ténor, où son insuffisante projection se fait cruellement sentir, affaiblissant l’expression de son indignation ou de sa douleur. Décidément peu à l’aise dans le grave, Marianne Beate Kielland s’impose davantage dans la seconde partie («Es ist vollbracht») que dans la première («Von den Stricken meiner Sünden»). Les basses offrent plus de satisfactions: si le puissant Christ de Yorck Felix Speer se fait trop pâteux et patriarcal, Raimund Nolte est un solide Pilate, faisant par ailleurs valoir un timbre agréable et de beaux phrasés dans les airs de basse. La soprano Anna Korondi confirme quant à elle son aisance avec ce répertoire, malgré quelques irrégularités dans les aigus.


Dispensant une souplesse qui n’est pas toujours celle de ses collègues, la direction de Spering ne parvient malheureusement pas à éviter des baisses de tension, bien que s’attachant en même temps à mettre en valeur les aspérités et accents, tant dans les chorals que dans les interventions dramatiques des vingt-six choristes. Malgré une couleur et une justesse pas toujours très soignées, ceux-ci laissent sans doute en fin de compte le meilleur souvenir de cette soirée.


Le site de Das neue Orchester et du Chorus musicus Köln
Le site de Marianne Beate Kielland
Le site d’Andreas Karasiak
Le site de Raimund Nolte



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com