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Heureux qui comme Félix

Mons
Théâtre Royal
03/08/2008 -  
Niccolo Paganini : Cantabile pour violon et cordes (orchestration David Walter)
Félix Mendelssohn-Bartholdy : Concerto pour violon n°2, opus 64 – Symphonie n°4 « Italienne », opus 90

Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, Jean-François Chamberlan (premier violon et direction), Augustin Dumay (violon et direction)


Alors qu’il célèbre les cinquante ans de sa fondation, l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie se produit cette saison à cinq reprises au Théâtre Royal de Mons. Après Mozart, Haydn et Tchaïkovsky au mois de novembre dernier, Grieg, Dvorak et de nouveau Mozart en janvier, ce concert met à l’honneur Felix Mendelssohn-Bartholdy.


En introduction, le bref (cinq minutes) et très anecdotique Cantabile pour violon et cordes de Paganini, transcrit par David Walter, suscite le regret de ne pas plutôt entendre une ouverture comme celle, géniale, du Songe d’une nuit d’été, ce qui aurait permis de rassembler, en l’espace d’une soirée, trois des plus fameuses œuvres du compositeur allemand. Le violon gracieux d’Augustin Dumay compense néanmoins cette frustration.


Avec le Second Concerto pour violon, l’orchestre, dirigé avec soin par son premier violon Jean-François Chamberlan, dispose d’une partition plus consistante à se mettre sous la dent et démontre qu’à quel point le romantisme lui convient à merveille. Compte tenu des dimensions relativement modestes de la salle, la présence d’une trentaine d’instrumentistes sur scène s’avère optimale afin d’assurer un accompagnement suffisamment vif et proportionné. Egal à lui-même, Augustin Dumay témoigne d’un enthousiasme communicatif, en particulier dans le final où il prend manifestement plaisir à marquer les accents et à s’autoriser de brusques accélérations de tempo qui font mouche. L’expressivité, la fougue et la prise de risque sont ainsi privilégiées au détriment d’une prestation précautionneuse et d’une propreté immaculée. Néanmoins, avec le violoniste français, le bon goût et l’élégance restent de mise.


Augustin Dumay, directeur musical de la formation montoise, endosse sa casquette de chef pour offrir une rayonnante interprétation de la Symphonie « Italienne ». Dans cette lecture très allante – l’Andante con moto frise l’allegretto –, mais néanmoins parfaitement lisible, les contrastes de dynamique sont soulignés sans complexe. Défendu avec une réjouissante vigueur rythmique, et par ailleurs repris en bis, le Presto reflète le ton adopté tout au long de cette prestation et, plus largement, de cette soirée. L’amateur de splendeur orchestrale n’est pas non plus déçu, tant la qualité instrumentale de cette phalange charmante et chaleureuse n’appelle que des éloges.


David Walter au hautbois et à la direction ainsi que le violoncelliste Henri Demarquette seront à l’affiche du prochain concert de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie au Théâtre Royal de Mons le 25 avril, avec des pages de Pedrollo, Grieg, Tchaïkovsky et, une fois de plus, Mendelssohn.



Sébastien Foucart

 

 

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