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Sonnez hautbois

Paris
Temple des Batignolles
02/26/2008 -  
Johann Sebastian Bach : Prélude en mi mineur, BWV 941 – Inventions à deux voix n° 1, BWV 772, n° 4, BWV 775, et n° 13, BWV 784 – Inventions à trois voix (Sinfonias) n° 2, BWV 788, n° 4, BWV 790, n° 11, BWV 797, et n° 13, BWV 799 – Prélude en ré mineur, BWV 935 – Andante de la Sonate en trio n°1, BWV 525 – Sonate en trio n° 3, BWV 527
György Kurtag : Einen Augenblick lang – Hommage à J. S. Bach – La Foi
John Rushby-Smith : Monologue pour hautbois d’amour
Angelo Morigi : Duo pour hautbois et basson en si bémol

Laszlo Hadady (hautbois), Marika S. Lombardi (hautbois d’amour), Valérie Granier (basson)


Sous la direction artistique de Marika Lombardi, le Festival Oboe tient sa huitième édition du 9 février au 6 mars. Douze concerts, dont certains gratuits, et une «master class» sont organisés dans différents lieux de la capitale (Schola cantorum, bateau «Daphné», Cité universitaire, édifices religieux, ...) avec les solistes des grandes formations parisiennes: Nora Cismondi (National), Jean-Louis Capezzali et Jean-Christophe Gayot (Philhar’), Marianne Legendre (ONDIF) et Laszlo Hadady (Ensemble intercontemporain), qui présentait, sous le titre «Bouquet de Bach», un programme où des transcriptions du Cantor alternaient avec des œuvres originales pour hautbois.


S’il est spirituellement approprié à un compositeur tel que Bach, le Temple des Batignolles se révèle acoustiquement un peu moins satisfaisant, la réverbération ne permettant pas toujours de mettre pleinement en valeur le contrepoint à deux (hautbois et basson) ou trois voix (avec hautbois d’amour). Dommage, car cette musique confirme qu’elle ne souffre nullement de combinaisons instrumentales inattendues, en l’espèce un trio d’anches d’un genre un peu particulier (même si Bach a naturellement beaucoup écrit pour chaque d’entre eux). Et ces arrangements de pièces pour clavier – deux des Petits préludes, trois des Inventions à deux voix et quatre des Inventions (Sinfonias) à trois voix – et de Sonates en trio pour orgue – Andante initial de la Troisième, intégralité de la Première, dont l’Allegro final puis l’Adagio seront bissés – contribuent à bien individualiser les différentes voix.


De Bach à Kurtag, l’enchaînement est logique, tant le premier occupe une place importante dans le panthéon du second. La deuxième des trois courtes pièces sélectionnées par Laszlo Hadady parmi les récents recueils de Signes, jeux et messages s’intitule d’ailleurs Hommage à J. S. Bach, s’efforçant de suggérer un discours de nature polyphonique. Auparavant, Un instant, dédiée à Heinz Holliger, aura montré qu’elle ne porte pas un titre trompeur, tandis que La Foi illustre les qualités lyriques et l’étendue de la tessiture du hautbois.


Parmi la littérature pour hautbois seul, le mélomane moyen se souviendra sans doute des six Métamorphoses d’après Ovide de Britten. Mais pourra-t-il citer des partitions pour hautbois d’amour seul? Remédiant à cette difficulté, John Rushby-Smith (né en 1936), avec son Monologue (1970) en trois mouvements, s’inscrit dans la descendance de son compatriote et aîné, moyennant quelques inflexions volontiers folklorisantes. Marika Lombardi donne l’occasion de mieux faire connaissance avec un instrument illustré notamment par Bach mais également célèbre pour son solo dans le Boléro, entre hautbois et cor anglais, dont il partage le pavillon piriforme et la sonorité nostalgique. Ecrit en la, il illustre une famille dont la richesse est moins connue que celle des flûtes ou clarinettes, allant jusqu’au hautbois baryton (ou basse), au heckelphone et… au basson.


Né à Rimini, Angelo Morigi (1725-1801) devint une figure de la vie musicale de Parme. Ce violoniste, élève de Tartini, n’en a pas moins laissé un Duo pour hautbois et basson, qui ne relègue pas au second plan, tant s’en faut, le fagott de Valérie Granier: sept minutes que l’on qualifierait de «galantes» s’il s’agissait de Mozart, exigeantes pour les musiciens mais reposantes pour l’auditeur, et auxquelles convient parfaitement l’indication grazioso accolée au Minuetto final, inhabituellement joué ici en deuxième position.


Le site du Festival Oboe



Simon Corley

 

 

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