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Un chef d'oeuvre trop rare

Paris
Salle Pleyel
01/26/2008 -  
Antonin Dvořák: Stabat Mater op. 58
Krassimira Stoyanova (soprano), Dagmar Peckova (alto), Herbert Lippert (ténor), Nicolas Courjal (basse)
Chœur de Radio France, Vladislav Tchernouchenko (chef de chœur), Orchestre Philharmonique de Radio France, Vladimir Fedoseyev (direction)


Comparaison n’est pas raison : il fallait oublier, en écoutant le Philhar’, qu’on avait, la veille, entendu la Philharmonie de Berlin. L’orchestre s’est en effet fort bien tenu dans ce Stabat Mater malheureusement peu populaire de Dvořák, montrant une belle homogénéité sous la baguette très attentive de Vladimir Fedoseyev. Ils avaient, l’année dernière, donné de beaux concert russes, très heureux, par exemple, dans Aleko de Rachmaninov. Le chef s’y montrait plus en situation qu’ici : s’il domine parfaitement les masses, il dirige un peu ce Stabat Mater comme un opéra, manquant de ferveur et d’intériorité, notamment dans le « Tu nati vulnerati », dont le pianissimo – plutôt piano d’ailleurs – manque de lumière. On pourrait dire la même chose de la préparation du chœur par l’impeccable Vladislav Tchernouchenko, qui n’a pas vraiment fait jaillir l’émotion que doit susciter une partition consécutive à la perte de trois enfants. Cela dit, c’est de la belle ouvrage : il manquait seulement le supplément d’âme qui fait les grands concerts. Et l’on avait de beaux solistes, même si Dagmar Peckova chantait trop dans ses joues l’« Inflammatus »: Krassimira Stoyanova, voix très typée mais souple d’émission, joliment nuancée dans « Fac ut portem », Herbert Lippert, bien préparé par ses Mozart à ne pas forcer le « Fac me vere » pourtant situé dans le passage, Nicolas Courjal enfin, décidément à suivre, dont le timbre chaud, l’émission homogène et l’élégance de la ligne ont donné toute sa force à « Fac, ut ardeat ».


Didier van Moere

 

 

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