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L’esprit de Prades

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
01/26/2008 -  
Frédéric Chopin : Sonate pour violoncelle et piano, opus 65
Krzysztof Penderecki : Sextuor pour clarinette, cor, violon, alto, violoncelle et piano (*)
Antonin Dvorak : Quintette avec piano n° 2, opus 81, B. 155

Michel Lethiec (clarinette), Radovan Vltakovic (cor), Svetlin Roussev (violon), Bruno Pasquier (alto), Gary Hoffman, Arto Noras (*) (violoncelle), Philippe Bianconi, Jean-Claude Vanden Eynden (*) (piano) – Quatuor Talich: Jan Talich, Petr Macecek (violon), Vladimir Bukac (alto), Petr Prause (violoncelle)


Depuis quinze ans, le Festival Pablo Casals monte fin janvier dans la capitale pour y faire souffler, durant trois soirées au Théâtre des Champs-Elysées, l’esprit de Prades: dans le souvenir du grand violoncelliste catalan, une manière à nulle autre pareille de faire de la musique de chambre entre amis. Mais cette vitrine parisienne sert aussi à démontrer que le festival, sous l’impulsion de son directeur, Michel Lethiec, ce n’est pas seulement Bach, Mozart et Schubert: même si, parmi les trois compositeurs au programme de ce concert conclusif, le premier vouait une profonde admiration au cantor, le deuxième revendique une esthétique de la «lisibilité» et le troisième a écrit une musique au parfum parfois authentiquement schubertien, ce programme avait été précédé, en fin d’après-midi, par la création de la partition primée en avril 2007 à l’occasion de la deuxième édition du concours international de composition associé au festival, Memoir of Dong-Hak de la Coréenne Hee Yun Kim (née en 1971).


Gary Hoffman débute par une Sonate pour violoncelle et piano (1846) de Chopin subtile et équilibrée, d’un romantisme bien tempéré, intimiste et cherchant les demi-teintes, à peine entachée de quelques portamenti hasardeux. Dans le Sextuor (2000) de Penderecki, les interprètes – dont le corniste Radovan Vltakovic, qui participa à la première de l’œuvre, – ne sont pas en cause, mais si, avec le temps, certains créateurs approfondissent leur langage et deviennent de plus en plus exigeants avec eux-mêmes pour parfois tout bonnement s’arrêter d’écrire, tel n’est pas le cas du Polonais, qui fut pourtant, dans sa jeunesse, l’un des plus farouches novateurs de sa génération, mais qui est devenu un parangon de l’académisme le plus rétrograde et boursouflé. Paraissant interminable bien que ne durant en réalité qu’une demi-heure, ce Sextuor se révèle aussi creux que prétentieux, n’ayant à offrir, entre ironie et tragédie, qu’une imitation aussi pâle que décousue de Mahler et Chostakovitch.


Après l’entracte, le Quatuor Talich, à l’unisson de Philippe Bianconi, confère au Second quintette avec piano (1887) de Dvorak exactitude stylistique et mise en place précise: pas de nuage à l’horizon, un moment paisible entre musiciens de bonne compagnie, on se croirait à Prades, qui, au-delà de son esprit, demeure décidément un label de qualité.


Le site du Festival Pablo Casals



Simon Corley

 

 

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