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Intégrale Schubert (2)

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/25/2008 -  et 27 janvier 2008*
Franz Schubert : Symphonies n° 3, D. 200 et n° 4, D. 417 “Tragique”
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n°5, opus 73

Till Fellner (piano)
Orchestre National de Belgique, Walter Weller (direction)



L’Orchestre National de Belgique aborde le deuxième volet de son intégrale des Symphonies de Schubert, répartie sur deux saisons. Après les deux premières en octobre, voici les Troisième et Quatrième Symphonies – l’ordre chronologique semble avoir été adopté –, couplées cette fois-ci avec le Cinquième Concerto pour piano (1809) de Beethoven.


L’approche ne diffère pas, qui consiste à interpréter ces œuvres par un orchestre symphonique de (relativement) vaste dimension, sans le dégraissage et l’allégement des textures traditionnellement associés aux formations sur instruments anciens. Le caractère vivace, allègre et frénétique de la Troisième Symphonie (1815) est malheureusement sacrifié, Walter Weller ayant tendance à inscrire cette charmante partition dans le sillage beethovenien. Dès l’Adagio maestoso initial, la lecture souffre d’inertie, ce qui a néanmoins pour mérite de mettre en valeur la prestation des bois (flûte solo remarquable, le hautbois n’étant pas en reste). L’Allegro manque de nonchalance, le Menuetto est comme plombé, le final peu incisif : où réside ici le Schubert de dix-huit ans ? Aucun souci majeur, en revanche, du côté des cordes, très sollicitées et soucieuses d’homogénéité.


Face à un orchestre altier et puissant, Till Fellner s’impose sans difficulté dans le concerto. Le pianiste viennois approche cette partition monumentale avec confiance et plein de bon sens : doigts d’acier, jeu sans esbroufe et soucieux de variété, sans surprise et ne passant pas à côté de l’essentiel. Plus de finition dans le dialogue concertant et, par endroits, moins de relâchement dans l’accompagnement auraient permis de hisser cette interprétation à un niveau de réussite équivalent à celui du Troisième Concerto avec Oppitz, lors du premier volet. Aucun bis ne sera offert au public, pourtant visiblement conquis.


Retour à Schubert avec une Quatrième (1816) plus convaincante et qui ne souffre aucunement du voisinage avec l’ultime concerto pour piano de maître de Bonn, cette symphonie – adoptant par ailleurs la tonalité de la Cinquième de Beethoven – offrant en effet un tout autre visage. Dirigé avec clairvoyance, cet ouvrage bénéficie d’accents mieux marqués, d’une tension ne fléchissant jamais et d’une dynamique plus naturelle et en phase avec l’esprit de l’œuvre. Conclue par un Allegro animé et énergique, cette lecture s’impose par son éloquence et rachète en définitive une Troisième quelque peu en retrait.


Le site de Till Fellner





Sébastien Foucart

 

 

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