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Paris
Salle Pleyel
01/16/2008 -  et 17* janvier 2008
Antonin Dvorak : La Sorcière de midi, opus 108, B. 196
Igor Stravinski: Concerto pour violon
Johannes Brahms: Symphonie n° 4, opus 98

Isabelle Faust (violon)
Orchestre de Paris, Marek Janowski (direction)


La tonalité slave de la saison des principales phalanges parisiennes suscite d’heureuses coïncidences: une semaine après le National (voir ici), l’Orchestre de Paris se penche à son tour sur les quatre poèmes symphoniques que Dvorak écrivit en 1896, rarement donnés sous nos latitudes. Après Le Rouet d’or, le public a donc la possibilité d’entendre La Sorcière de midi, deuxième volet de ce cycle. Plus bref mais tout aussi narratif, il bénéficie de la direction sombre et tendue, rugueuse et enflammée de Marek Janowski: on n’attendait pourtant pas nécessairement dans ce répertoire le chef allemand, l’un de ceux dont le retour est très attendu chaque année, depuis ses débuts tardifs avec l’orchestre en octobre 2004.


Isabelle Faust offre ensuite une interprétation contrastée et versatile du Concerto pour violon (1931) de Stravinski: un véritable kaléidoscope, succession de couleurs et d’expressions qui ne contribue pas à la cohérence d’une œuvre déjà assez bariolée mais illustre son esprit de jeu et de pastiche. La violoniste allemande prend ainsi des risques techniques et interprétatifs: les pizzicati sont arrachés avec violence, l’archet racle sur les cordes, mais il sait aussi esquisser (ou simuler?) des phrasés délibérément romantiques – un engagement inhabituel dans ce concerto souvent abordé de façon plus distanciée. En bis, le choix de la Sarabande de la Deuxième partita de Bach, livide à force de refus du vibrato, ne brille guère par son originalité, mais au moins vient-elle ici compléter un concerto revendiquant clairement une inspiration baroque.


La seconde partie était intégralement consacrée à Brahms, l’un des compositeurs dont Janowski s’est fait une spécialité. Dans la Quatrième symphonie (1885), il se montre plus souple et plus instinctif que par le passé, s’autorisant des ralentis étonnamment appuyés dans l’Allegro non troppo initial et des moments d’une délicatesse tout aussi inattendue dans l’Andante moderato. Mais sa direction n’en demeure pas moins essentiellement vigoureuse et sonore, culminant dans un Allegro giocoso vif et truculent, puissant sans lourdeur, avant de conclure par une passacaille où l’élan prime sur la solennité.



Simon Corley

 

 

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