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Nuits bâloises

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
01/15/2008 -  et 29 juin (Thun), 1er (Arlesheim), 2 (Baden-Baden), 6 (Wiesbaden), 8 (Wismar), 10 (Wien) juillet 2007, 17 (La Chaux-de-Fonds), 19 (Essen), 21 (Frankfurt), 23 (Ludwigsburg), 25 (Amiens), 30 (London) janvier 2008
Carl Maria von Weber: Oberon (Ouverture), J. 306
Hector Berlioz: Les Nuits d’été, opus 7
Jean Sibelius: Le Cygne de Tuonela, opus 22 n° 2
Felix Mendelssohn : Le Songe d’une nuit d’été: Ouverture, opus 21, Intermezzo, Nocturne, Scherzo et Marche nuptiale, opus 61

Angelika Kirchschlager (mezzo)
Kammerorchester Basel, Paul McCreesh (direction)


L’Orchestre de chambre de Bâle entame à Paris une tournée européenne avec un programme qu’il a déjà présenté en juin et juillet derniers en Suisse, en Allemagne et en Autriche: intitulé «Rêves d’une nuit d’été», il offrait une perspective climatique bienvenue au moment même où la tempête faisait rage sur la capitale… L’espoir fut cependant de courte durée, car dès l’ouverture d’Obéron (1826) de Weber, l’orchestre ne se montre guère à son avantage aussi bien en termes de couleur que de précision, sous la baguette raide et appuyée de Paul McCreesh, qui dirige les musiciens de plain-pied, se tournant parfois vers le public pour lancer des regards complices.


De Weber à Berlioz, grand admirateur du Freischütz, dont il écrivit les récitatifs en vue de représentations parisiennes, la transition était logique. Et comme cette soirée s’inscrivait dans le cadre de la seizième saison de la série «Les grandes voix» proposée par Jean-Pierre Le Pavec et Frédérique Gerbelle, la vedette en était Angelika Kirchschlager dans Les Nuits d’été (1841/1856). Attentive à la diction, stylistiquement irréprochable, pour ne pas dire prudente, la mezzo autrichienne s’affirme cependant au fil des six mélodies, jouant de toutes les ressources d’une voix qu’un effectif instrumental restreint ne l’oblige pas à forcer, depuis le chuchotement quasi parlando jusqu’au grand déploiement lyrique, à peine en difficulté dans les limites extrêmes de sa tessiture.


C’est une nuit toujours romantique, mais autrement plus sombre, qu’évoque, en début de seconde partie, Le Cygne de Tuonela (1896) de Sibelius. Peut-on interpréter cette musique avec seulement vingt-sept cordes? Pourquoi pas en effet une conception plus chambriste que parsifalienne, mais le chef anglais, précipitant le tempo, pèche par un prosaïsme excessif.


D’Obéron au Songe d’une nuit d’été, retour à 1826, année où Mendelssohn composa une ouverture pour la pièce de Shakespeare, complétée en 1843 par une musique de scène dont McCreesh a sélectionné les quatre extraits les plus célèbres. Confondant animation et (hyper)excitation, livrant une Marche d’une brutalité bien plus militaire que nuptiale, il ne parvient en outre à assurer ni des départs et des attaques corrects, ni les équilibres entre pupitres, avec un ophicléide aussi envahissant qu’instable, à l’image d’une section de cuivres (anciens) à la dérive. La dimension réduite de l’orchestre n’offre pas davantage de consolations, des formations autrement plus fournies étant capables de bien plus de légèreté et de transparence. En bis, un autre extrait de cette musique de scène, la brève Marche des elfes, permet à McCreesh de parachever un numéro de mime parfaitement au point.


Le site de l’Orchestre de chambre de Bâle
Le site des concerts «Les grandes voix»



Simon Corley

 

 

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