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Probe Messie

Paris
Salle Gaveau
01/11/2008 -  et 10 (Lons-le-Saunier), 12 (Sens) janvier 2008
Georg Friedrich Haendel : Messiah, HWV 56

Cornelia Samuelis (soprano), Carlos Mena (alto), Markus Schäfer (ténor), Thomas E. Bauer (basse)
Chœur Arsys Bourgogne, Orquesta barroca de Sevilla, Pierre Cao (direction)


Deux jeunes formations se sont associées pour donner à plusieurs reprises, avant Noël en Espagne puis après les fêtes en France, Le Messie (1741) de Haendel – c’est de saison: si le Chœur Arsys Bourgogne, fondé en 1999 par Pierre Cao, est désormais bien connu dans notre pays, tel n’est pas le cas de l’Orchestre baroque de Séville, dont la principal directora invitada est, depuis 2005, la violoniste Monica Huggett: créé en 1995, il témoigne de la vitalité du mouvement «baroqueux» de l’autre côté des Pyrénées.


Vitalité mais aussi qualité, si l’on en juge par la formation espagnole, qui, pour sa première tournée internationale, montre un visage tout à fait avenant dans l’acoustique idéale de Salle Gaveau: quatorze cordes qui ne font pas étriqué, aucune sécheresse dans l’articulation ou dans la sonorité, des trompettes presque parfaites, une palette de qualités que tous les ensembles comparables ne possèdent pas nécessairement. Une prestation d’autant plus remarquable que Pierre Cao dirige a minima, plus attentif au chœur qu’à l’orchestre ou aux solistes.


De fait, la performance des vingt-quatre chanteurs d’Arsys Bourgogne n’appelle que des éloges: pureté et rondeur à la fois, netteté des contours – un beau travail qui n’est jamais pris en défaut, même a cappella dans le redoutable «Since by man» au début de la troisième partie. Le quatuor vocal se révèle en revanche plus inégal: embarrassé par un timbre nasal, Markus Schäfer ne paraît pas toujours stylistiquement exact et Carlos Mena, s’il n’encourt pas quant à lui ce reproche, trouvant toutefois un ton juste pour son air de la deuxième partie «He was despised», manque toutefois de régularité. En revanche, l’agilité et la fraîcheur de Cornelia Samuelis ainsi que la chaleur de Thomas Bauer, à l’aise sur l’ensemble de sa tessiture, convainquent pleinement.


Pierre Cao a le mérite d’imposer une conception simple, sans artifices, ni dépouillée ni routinière pour autant, à égale distance de la scène et de l’église. Certes, davantage de souffle, une vision à la mesure des excès de l’ère baroque et de la force évocatrice du livret n’auraient sans doute pas été de trop: cette recherche de l’équilibre et du juste milieu se traduit sans doute par une certaine tiédeur mais jamais par un manque de probité. En tout cas, le succès est au rendez-vous, le public obtenant bien évidemment la reprise de l’«Alléluia», pour laquelle les solistes viennent se joindre au chœur.


Le site du Chœur Arsys Bourgogne
Le site de l’Orchestre baroque de Séville



Simon Corley

 

 

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