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Andsnes ou comment interpréter Mozart

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
11/27/2007 -  et 24 novembre 2007 (Vaduz)
Arnold Schönberg : Verklärte Nacht, opus 4
Wolfgang Amadeus Mozart : Concertos pour piano et orchestre n° 14, K. 449, et n° 20, K. 466
Maurice Ravel : Le Tombeau de Couperin

Leif Ove Andsnes (piano)
Chamber Orchestra of Europe


Fidèle du Bozar depuis sa première visite en 1996, Leif Ove Andsnes y entame une résidence avec, à la suite de ce concert aux côtés de l’Orchestre de Chambre d’Europe, un récital en solo à la Salle Henry Le Bœuf le 15 avril ainsi qu’un second en duo avec le violoniste Christian Tetzlaff au Conservatoire Royal le 27 mai. De telles affiches ne peuvent qu’attirer la foule des grands soirs, comme ce fut le cas ce mardi.


Son Mozart équilibré entre élan et souplesse ne s’oubliera pas de sitôt. Andsnes défend dans les KV 449 (1784) et KV 466 (1785) une lecture remarquablement vivante, riche d’une vision et d’une inattaquable justesse de ton, et dans laquelle la clarté et la rigueur classique le disputent à l’imagination et à la fraîcheur. La force de son interprétation réside dans son jeu d’une grande variété de toucher et d’une précision digitale souveraine ainsi que dans un travail approfondi de la phrase. Dirigé du clavier, l’Orchestre de Chambre d’Europe se montre en orfèvre du son et accompagne le soliste avec le charisme des grandes phalanges. Mozart n’est malheureusement pas toujours servi avec autant d’authenticité et d’intelligence.


En ouverture, une Nuit transfigurée (1899) de Schönberg, fort opportunément préservée de son caractère chambriste initial, permet d’emblée d’apprécier l’exactitude et la suprême éloquence des pupitres de cordes conduits par Pekka Kuusisto. Puissamment narrative, la prestation ne laisse aucune place à la pure démonstration. Quant au Tombeau de Couperin (1914-1917) de Ravel, joué en début de seconde partie, l’interprétation se révèle être d’une imparable logique interne, mais également limpide et spirituelle. Une fois de plus, le mélomane savoure une qualité d’exécution époustouflante, dominée par le hautbois inoubliable d’esprit et de finesse de François Leleux.


Le site du Chamber Orchestra of Europe
Le site de Leif Ove Andsnes



Sébastien Foucart

 

 

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