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Révélation au Centre tchèque

Paris
Centre tchèque
11/14/2007 -  
Frédéric Chopin : Ballade n° 1, opus 23 – Scherzo n° 2, opus 31
Vitezslav Novak : Vzpominky, opus 6
Leos Janacek : Sonata 1.X.1905 «Z ulice»
Bohuslav Martinu : Tri Ceske tance, H. 154

Martin Kasik (piano)


Agé de trente et un ans, Martin Kasik possède à son actif plusieurs distinctions, dont le premier prix au Concours de Prague en 1998, ainsi que six disques parus chez Arco diva et Supraphon, mais sa notoriété demeure très inférieure à celle que son talent devrait lui valoir: le Centre tchèque, dont la programmation musicale est toujours aussi riche et copieuse, offrait aux Parisiens une occasion d’autant plus belle de le vérifier que ce concert était à entrée libre.


Chopin est l’un des compositeurs de prédilection du pianiste tchèque, auquel il consacrera un récital le 18 novembre dans le cadre de «Lille piano(s) festival»: de la Première ballade (1835) et du Deuxième scherzo (1837), qu’il a enregistrés chez Arco diva, il livre des interprétations tout sauf stéréotypées, volontiers rhapsodiques, parfois un peu trop sollicitées, notamment dans les changements de tempo, mais portées par le souffle qu’appellent de telles œuvres. Rien de précautionneux, par conséquent, mais des risques techniques et esthétiques généralement payants, témoignant d’une technique qui sert un véritable art du phrasé en même temps qu’un sens dramatique particulièrement efficace, tout en bouillonnement et en rafales.


Plus connu – tout est relatif – pour ses partitions symphoniques postromantiques (Dans les Tatras), Vitezslav Novak (1870-1949) a également laissé un important corpus pour le piano, dont le triptyque Souvenirs (1894): si la dernière pièce (Amoroso) reste encore tributaire de Dvorak, les deux autres (Triste et Inquieto) tendent déjà vers l’expression à la fois intime et tourmentée de Janacek.


Dans une salle qui porte le nom du compositeur et sur un Steinway contemporain (1906) de son écriture, la Sonate «1er octobre 1905» trouve en outre en Martin Kasik un interprète inspiré, d’une éloquence hallucinée, entre violence et hébétement. Il conclut avec gourmandise sur les Trois danses tchèques (1926) de Martinu, dont la rythmique et les couleurs n’auront sans doute jamais autant évoqué les Trois mouvements de «Petrouchka» de Stravinski.


En bis, Kasik confirme une agilité aussi redoutable que féroce dans la Toccata, dernière des Trois pièces (1947) de Klement Slavicky (1910-1999), et son attachement à Chopin, avec la Deuxième des quatre Mazurkasde l’opus 24 (1835).


Le site de Martin Kasik
Le site du Centre tchèque



Simon Corley

 

 

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