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Immense Paris Théâtre de Champs-Elysées 11/13/2007 - Niccolo Paganini : 24 Caprices pour violon solo Shlomo Mintz (violon)
Même les plus grands n’osent pas forcément s’y attaquer, surtout l’intégrale en une soirée, mais Shlomo Mintz le fait, il donne les 24 Caprices pour violon solo de Niccolo Paganini. De mémoire par-dessus le marché. Pour cette épreuve de presqu’une heure et demi entrecoupée d’un entracte, il fait demander au public de ne pas applaudir entre les pièces de façon à ne pas troubler sa concentration. L’effort physique est intense et il doit se détendre régulièrement les poignets et le cou comme un tennisman, ou un boxeur.
Curieusement, la sobriété du jeu de Shlomo Mintz (pas de cambrure grotesque à la Vengerov, d’archet lancé en l’air et autres effets démonstratifs) ainsi que le silence et le recueillement du public (très attentif et ne toussant pas, il faut le signaler), confèrent à ces «caprices» un sérieux, une austérité parfois, qui fait de cette écoute une exploration plus qu’un plaisir superficiel pour la performance. Tant mieux, c’est la meilleure façon d’apprécier cette montagne de difficultés techniques agrémentée de charmants sentiers mélodiques.
Ce que fait Shlomo Mintz est immense. Par sa souveraine maîtrise technique bien sûr, qui confine à l’inouï par moment, mais aussi par sa façon de ne pas se mettre en avant, de faire preuve d’une certaine humilité, alors que l’exploit est patent.
Une soirée qui restera gravée dans nos mémoires, et rendue possible, il faut le signaler, par le centre hospitalier Hadassah de Jérusalem qui organisait cette magnifique soirée de gala.
Le site de Shlomo Mintz
Le site de Hadassah France
Philippe Herlin
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