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Un très bon cru pour l’OFJ !

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
09/08/2007 -  
Régis Campo : Lumen
Camille Saint-Saëns : Concerto pour piano No 2
Gustav Mahler : Symphonie No 1

Nicolas Angelich (piano)
Orchestre Français des Jeunes, Jean-Claude Casadesus (direction)


Les orchestres de jeunes, qui se sont beaucoup développés ces vingt dernières années, posent une question de fond quant à l’art de faire la musique : réunir de jeunes musiciens de bon niveau mais peu expérimentés sous l’autorité d’un chef averti permet-il d’obtenir des résultats comparables à une formation symphonique établie ? Le pire c’est que la réponse est oui ! La quantité de travail pour parvenir à élaborer un programme est bien sûr plus importante, c’est au terme de semaines de travail que les musiciens peuvent se produire en public. Mais tout de même, certains orchestres «installés» évoluant dans une certaine routine devraient se poser quelques questions.


Lumen (2001) de Régis Campo n’est pas évident à mettre en place, la rythmique appuyée et mobile, la variété des interventions des différents pupitres appellent une attention de tous les instants. Mais le résultat est à la hauteur de cette pièce magnifique aux timbres chatoyants et la scansion obsédante.


Le célèbre Deuxième concerto de Saint-Saëns nous permet de retrouver l’un des meilleurs pianistes français, Nicolas Angelich. Ce concerto requiert une grande virtuosité, dans le troisième mouvement spécialement, mais il faut aussi savoir sculpter le son, lui donner un poids, une densité, notamment dans les premières mesures du mouvement introductif que le piano commence seul. Il faut réunir les qualités d’un grand pianiste, l’agilité digitale et le sens du son, Angelich les a et le public lui fait un triomphe amplement mérité.


Même si on doit saluer son travail à la tête de l’orchestre, on ne peut pas dire que Jean-Claude Casadesus possède un sens du son, de sa rondeur, de sa profondeur, aussi développé que Nicolas Angelich. La Première symphonie sonne souvent très «dure», dans le finale notamment, et les cordes manquent d’épaisseur. Mais la mise en place est là (peut être trop justement, avec des accords très plaqués), les interventions solistes sont remarquables, l’enthousiasme est bien présent et le public ovationne cet orchestre, véritable pépinière de nouveaux talents.




Philippe Herlin

 

 

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