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Le festival prend l'eau

Oviedo
Cloître de la cathédrale
08/21/2007 -  
Béla Bartok : Sept danses roumaines
S. Mento : Concerto pour violon et orchestre à cordes
Joseph Haydn : Concerto pour violon nº 2, Hob.VIIa:4
Carl Nielsen : Petite suite, opus 1
Gustav Holst : Suite St. Paul

Lenuta Ciulei (violon)

Atlantic Chamber Orchestra, George Atanasiu (direction)

On ne comprend toujours pas pourquoi les organisateurs du festival d'Oviedo persistent à utiliser des lieux ouverts tels que le cloître de la cathédrale pour des concerts alors que le temps est de ce côté de la chaîne cantabrique toujours incertain, pour ne pas dire régulièrement pluvieux, et que la ville dispose de salles adaptées de premier ordre, notamment dans l'auditorium. Ainsi lors du concert du 21 août dernier où plus de la moitié du public ne put rien voir puisque installé sous les voûtes pendant que les instrumentistes étaient regroupés dans un coin et même pas sur une estrade, le ciel noir de trombes d'eau se déchaîna, inévitablement. Le seul avantage fut d'éviter les éventails.





Les prestations de l'orchestre américain créé en 1983 furent malheureusement adaptées au cadre : beaucoup de fuites. Les Danses roumaines, sous la direction du chef d'origine roumaine, furent lourdes, lentes, pataudes et surtout l'orchestre s'évertua pour les exécuter à ne pas regarder le chef, partant ainsi régulièrement en ordre dispersé.


La deuxième pièce, contemporaine, fut animée par la soliste, également roumaine, une véritable direction se révélant encore une fois nécessaire. Le violon fut constamment imprécis, notamment dans l'Adagio initial, manquant totalement de caractère affectueux contrairement à l'intitulé du mouvement, le Moderato final, plutôt bien tourné, étant quant à lui vidé de toute substance.


Dans le Concerto de Haydn, l'orchestre parut mieux tenu mais la soliste, jouant sans partition, passa à côté du charme de l'Adagio.


La seconde partie du concert fut heureusement plus réussie. La première œuvre de Nielsen, déjà superbe avec ce romantisme nordique puissant mais toujours au bord de la fêlure, fut correctement articulée. Il en fut de même dans la Suite ronflante de Holst rappelant curieusement dans le vivace de son Intermezzo des danses roumaines.


On aurait donc pu s'attendre à une réussite totale dans le bis (le dernier mouvement, Allegro, arrangé pour cordes, du célèbre Rodéo d'Aaron Copland), d'autant que l'orchestre était américain et que la partition est caricaturalement américaine. Que nenni. Les musiciens, probablement fatigués par le voyage, à l'évidence frigorifiés, persistaient à n'en faire qu'à leur tête, le froid ayant de son côté faussé les instruments.



Stéphane Guy

 

 

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