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Mélanges

Oviedo
Auditorio Príncipe Felipe
08/16/2007 -  
Johannes Brahms : Double concerto, opus 102
Dimitri Chostakovitch : Symphonie n° 5, opus 47

Natacha Korsakova (violon), Adolfo Gutiérrez Arenas (violoncelle)
Orchestre symphonique de la ville d'Oviedo, Orchestre international des jeunes de la ville d'Oviedo, Friedrich Haider (direction)


Le cinquième concert du quatrième festival de musique de la ville d'Oviedo était donné par deux orchestres, l'Orchestre symphonique de la ville d'Oviedo et l'Orchestre international des jeunes de la ville d'Oviedo, mais sous une même baguette, celle de Friedrich Haider, chef titulaire du premier depuis 2004 et qui vient d'être renouvelé dans ses fonctions pour trois nouvelles années.





Les membres de l'orchestre des jeunes, tous espagnols, ont pu être entendus dans des formations restreintes pour ne pas dire de chambre, le 6 août dernier (voir ici) et animent tout au long de l'été, avec succès, les représentations d'une zarzuela créée à Madrid en 1923, Los Gavilanes de Jacinto Guerrero, tout à la gloire des émigrés asturiens dans le nouveau monde de retour, forcément émouvant, dans la Mère Patrie.


Ce soir, ils s'attelaient au Double concerto pour violon et violoncelle la mineur (1887), la dernière œuvre concertante de Johannes Brahms. Les attaques de l'orchestre, notamment au début, furent quelque peu acrobatiques mais l'ensemble fut d'une excellente tenue, les cors mis à part. Natacha Korsakova, violoniste descendante de Nikolaï Rimski-Korsakov, démontra de belles qualités techniques, mais le vibrato fut parfois gênant et l'interprétation assez froide tandis que Adolfo Gutiérrez Arenas, qui fit une excellente impression il y a quelques années dans l'église San Isidoro, dans le cadre du même festival, dans les trois Suites de Benjamin Britten, fit preuve d'un engagement plus marqué mais son violoncelle était d'une justesse souvent approximative. Le duo amoureux des deux solistes dans l'Andante central n'en fut pas moins des plus réussis.





L'Orchestre symphonique de la ville d'Oviedo, composé en 1999 autour d'un noyau dur russe puisque formé de membres des Virtuoses de Moscou, et qui s'apprète à devenir l'Oviedo Filarmonia, afin de mieux servir d'image de marque de la capitale des Asturies, interprétait en seconde partie, en compagnie de l'orchestre des jeunes, la Cinquième symphonie (1937) de Chostakovitch. Les décibels étaient au rendez-vous. Quelques problèmes de tenue, notamment dans l'Aallegro non troppo final, d'une banalité consternante et d'une lourdeur toute stalinienne puisque destiné à rassurer le pouvoir soviétique sur l'orthodoxie de l'auteur après le "scandale" de Lady Macbeth de Mzensk, encore une fois surtout du côté des cors, furent largement compensés par la qualité de la flûte solo, remarquable dans le Largo, très mahlérien, et du premier violon, parfait dans l'Allegretto très ironique et si chostakovien.





Le public, où figuraient de nombreux amis et membres des familles des musiciens, fut impressionné par la prestation, changeant singulièrement des zarzuelas plombant la programmation de l'Orchestre symphonique de la ville d'Oviedo et plutôt rare dans le cadre d'un festival d'été, et applaudit longuement, le chef faisant saluer successivement les différents pupitres.



Stéphane Guy

 

 

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