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Duo féminin (1)

Paris
Hôtel de Soubise
07/20/2007 -  
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano n° 6, opus 30 n° 1
Franz Schubert : Sonatine pour violon et piano n° 2, D. 385
Georges Enesco : Impressions d’enfance, opus 28

Vineta Sareika (violon), Gabriela Ungureanu (piano)


Deux duos violon/piano féminins se succèdent au Festival Jeunes talents: avant d’entendre Amanda Favier et Sarah Lavaud le samedi, Vineta Sareika et Gabriela Ungureanu se produisaient le vendredi dans la grande salle du premier étage de l’Hôtel de Soubise. La Lettone, née en 1986, troisième prix au concours de Markneukirchen (2003), et la Roumaine, née en 1981, font équipe à la faveur de leur rencontre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où elles ont achevé l’une et l’autre leur cursus.


Dans la Sixième sonate (1802) de Beethoven, la violoniste compense une sonorité modérément flatteuse par une finesse et un goût impeccables, avec un jeu dont la musicalité n’est jamais prise en défaut. Elle entretient un véritable dialogue avec sa partenaire, certes parfois techniquement un peu flottante mais plus engagée, ne se cantonnant pas à un rôle d’accompagnement. La Deuxième sonatine (1816) de Schubert bénéficie d’une plus implication plus marquée, notamment dans les mouvements extrêmes: entre rage et lyrisme, le contraste entre les caractères des différents thèmes est nettement marqué, mais l’élégance ne perd pas ses droits dans le Menuetto.


Les Impressions d’enfance (1940) d’Enesco concluent de façon éclatante ce bref programme: occasion de s’interroger sur la négligence dont souffre encore le compositeur, alors même que sa musique soulève l’enthousiasme du public. Il est vrai que Vineta Sareika et Gabriela Ungureanu jettent toutes leurs forces dans la défense de cette œuvre particulièrement originale: une suite d’un peu plus de vingt minutes, où dix brèves pièces s’enchaînent, depuis un solo introductif, à la manière de Tzigane de Ravel (Le Ménétrier), jusqu'à un puissant Lever de soleil conclusif. Entre-temps, toutes les techniques violonistiques sont mises à profit pour évoquer ou, au besoin, pour décrire: chants d’oiseaux dans le registre suraigu puis coucou sonnant sept heures (L’oiseau en cage et le coucou au mur), Berceuse entonnée à l’unisson des deux instruments, ululements du Vent dans la cheminée puis de la Tempête au dehors dans la nuit.


En bis, l’exaltation et la densité expressive d’Enesco s’imposent à nouveau, avec le mouvement final de sa Troisième sonate «Dans le caractère populaire roumain» (1926).



Simon Corley

 

 

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