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Paris-Londres via Vienne

Paris
Salle Pleyel
05/15/2007 -  et 7 (Martigny), 8 (Bern), 9 (Lugano), 11 (Valladolid), 12 (Dortmund), 13 (Zurich), 16 (Berlin), 17 (Praha) et 21 (London) mai 2007
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n° 31 «Paris», K. 300a [297]
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n° 2, opus 19
Joseph Haydn : Symphonie n° 104 «Londres»

Academy of St. Martin in the Fields, Murray Perahia (piano et direction)


Sous la direction de son principal guest director, Murray Perahia, l’Académie de St. Martin in the Fields propose, au cours d’une tournée européenne dont Paris constitue la septième des neuf étapes, un unique programme consacré aux trois plus illustres représentants de l’école viennoise, mais évoquant les séjours à l’étranger de deux d’entre eux: Mozart à Paris, Haydn à Londres.


Perahia ayant laissé au disque l’une des intégrales les plus marquantes des concertos pour piano de Mozart (avec l’Orchestre de chambre anglais), sa prestation dans la Trente et unième symphonie «Paris» (1778) s’annonçait prometteuse. Elle ne s’en révèle pas moins frappante, malgré une battue assez peu orthodoxe, tant elle approche un certain idéal d’interprétation mozartienne. D’un tonus et d’un élan réjouissants, au prix parfois d’une légère raideur dans les mouvements extrêmes, il se tient en effet à égale distance entre le «trop» et le «pas assez», deux écueils qui guettent tout particulièrement dans cette musique: tout semble ici couler de source, avec un parfait naturel, comme ces multiples détails d’orchestration qu’il parvient à faire ressortir sans remettre en cause la construction globale. L’ensemble instrumental, bien que peu fourni (vingt-quatre cordes), ne manque nullement de puissance, faisant valoir sa solidité et sa cohésion davantage que des qualités individuelles.


Dans un majeur tout aussi éclatant, également écrite pour l’effectif complet des bois, la Cent quatrième symphonie (1795) de Haydn bénéficie de la même vigueur. Si l’on a parfois pu reprocher au pianiste un goût irréprochable confinant à la neutralité, toujours est-il que le chef s’engage résolument, au point d’appuyer parfois excessivement les attaques. Et ce n’est pas un Menuet solidement charpenté et même un peu lourd, abordé dans un tempo un peu lent alors qu’il est marqué Allegro, qui viendra gâcher la fête.


Beethoven, à la différence de Mozart et Haydn, ne quitta jamais le monde germanique: non seulement ses sentiments favorables à l’égard de la France ne résistèrent pas à l’épopée impériale, mais, s’il fut sollicité par la Société philharmonique de Londres, il ne traversa finalement jamais la Manche. De Paris à Londres, le voyage musical faisait donc un crochet par Vienne, avec son Deuxième concerto pour piano (1795/1798), exactement contemporain de la Symphonie de Haydn. En complète symbiose avec ses musiciens, le pianiste américain, tour à tour incisif et tendre, s’épanouit joyeusement, tout en faisant valoir l’étendue de ses moyens techniques (cadence de l’Allegro con brio initial) mais aussi expressifs (qualité du chant «a cappella» à la fin de l’Adagio). En bis, dans le Premier des trois Nocturnes de l’opus 15 (1831) de Chopin, c’est un Perahia plus familier, intime et dépouillé, que l’on retrouve.


Le site de l’Académie de St. Martin in the Fields
Le site de Murray Perahia



Simon Corley

 

 

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