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Le chef adopté

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
05/11/2007 -  13 mai 2007
Serge Prokofiev : Concerto pour piano et orchestre n°2, opus 16
Johannes Brahms : Symphonie n°2, opus 73

Elisabeth Leonskaya (piano)
Orchestre National de Belgique, Walter Weller (direction)


En prélude à ce concert, Walter Weller, directeur musical de l’Orchestre National de Belgique à compter de la saison prochaine, et Albert Wastiaux, l’intendant, l’ont affirmé au micro de Fred Brouwers, présentateur de Klara : la saison prochaine sera riche et éclectique. L’orchestre donnera des œuvres peu jouées (citons des pages de Szymanowski, Martinu, Enescu, Ibert) et entamera une intégrale des symphonies de Schubert, ce qui constitue une heureuse entreprise car ce corpus a été, aux dires même du chef d’orchestre, très négligé par la formation belge ces derniers temps (la saison peut être consultée ici). En outre, des enregistrements discographiques permettront de faire connaître le travail de la formation à un plus large public : après un disque comportant des œuvres de Glazounov (ici), un autre, consacré à Martinu, sera réalisé dans les semaines qui viennent. Tout cela s’annonce prometteur et le concert que l’Orchestre National de Belgique a donné avec son futur directeur musical au mois de septembre dernier renforce cette impression (voir de nouveau ici).


Dans le Deuxième concerto pour piano de Prokofiev (1912-1913, révisé en 1923), Walter Weller prouve la nécessité de valoriser la partie d’orchestre pour permettre au soliste de s’exprimer pleinement. Toujours très bien accueillie pas le public bruxellois, Elisabeth Leonskaya bénéficie de ce fait d’un écrin idéal dans lequel, grâce à une digitalité remarquable, elle peut exprimer sans entrave toute la violence et le drame de cette œuvre. Bien que l'on puisse rêver d'une approche plus implacable encore, l'interprétation est globalement convaincante. Leonskaya, qui dose sa puissance avec une parfaite maîtrise, s'attache à montrer que cogner n'est pas nécessaire. On apprécie en outre le sens de la réplique de la pianiste mais aussi de l'orchestre.


Il est important de rendre les couleurs idiomatiques de l’œuvre symphonique de Brahms. C’est précisément ce que fait Walter Weller dans la Deuxième symphonie (1877). D’une belle hauteur de vue, équilibrée et pleine de clarté, l’interprétation de l’Orchestre National de Belgique rend pleinement justice à l’écriture du compositeur. Ainsi, le caractère pastoral de cette symphonie est particulièrement mis en valeur, de même que la puissance de certains passages. On attend avec impatience de retrouver le chef dans la Quatrième symphonie la saison prochaine.


Manifestement adopté par le public, mais aussi par les musiciens, Walter Weller termine cette belle soirée en empoignant une Danse hongroise de Brahms pleine de joie et d’élan.





Sébastien Foucart

 

 

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