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35+

Paris
Salle Gaveau
04/26/2007 -  et 1er (Deutschlandsberg), 3 (Wien), 9 (Kempten), 11 (Olpe) et 17 (London) mai, 10 (Tokyo), 11 (Musashino), 21 (Schwarzenberg), 22 (Saarbrücken), 23 (Mülheim) juin 2007
Ludwig van Beethoven : Sonate n° 16, opus 31 n° 1
Johann Sebastian Bach : Inventions à deux voix, BWV 772 à 786
Elliott Carter : 90 +
Robert Schumann : Kreisleriana, opus 16

Till Fellner (piano)


Si Till Fellner a pu se produire en récital ces dernières années à Paris, c’est à Philippe Maillard et à ses Concerts parisiens qu’on le doit, qui l’ont déjà invité à deux reprises dans le passé. Pour sa troisième apparition dans ce cadre, le pianiste viennois, aujourd’hui âgé de trente-cinq ans, a d’abord choisi deux de ses compositeurs d’élection, qu’il a d’ailleurs pour habitude de rapprocher dans ses programmes.


Dans la Seizième sonate de Beethoven, troisième de l’opus 31 (1802), il rend justice à l’inventivité de l’écriture, à son caractère capricieux – on n’osera dire espiègle – dans une interprétation très fidèle à l’esprit d’une œuvre qui regarde encore ainsi vers Haydn. La monotonie guette une interprétation de l’intégralité des quinze Inventions à deux voix de Bach: sans atteindre la profondeur ni prendre les risques de certains de ses collègues dans ce répertoire, Fellner n’échappe pas nécessairement à cet écueil, même si, tirant parti des ressources du piano moderne, il s’attache à colorer et à nuancer le propos et même à faire pétiller les pages les plus brillantes (Invention en fa majeur).


La seconde partie du récital s’aventure brièvement mais opportunément vers la musique contemporaine, avec 90+ (1994) de Carter, une pièce d’une petite dizaine de minutes écrite pour les quatre-vingt-dix ans du compositeur italien Goffredo Petrassi (1904-2003). Partition sous les yeux, Fellner parvient à s’approprier de façon réjouissante les décalages rythmiques et les chocs entre strates polyphoniques parfaitement autonomes, procédé employé ici avec un humour rappelant Ligeti.


En conclusion, les Kreisleriana (1838) de Schumann ne déçoivent pas réellement, mais le pianiste semble s’épanouir davantage dans les pages vives, à la dimension fantastique, alors que les pages lentes paraissent plus neutres, moins habitées. Bien que se faisant longuement prier par le public certes sage mais persévérant de la Salle Gaveau, il ne concède aucun bis.


Le site de Till Fellner



Simon Corley

 

 

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