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Tiède

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
04/11/2007 -  et 10 (Dijon), 12 (La Rochelle), 14 (Vichy) avril 2007
Bernard Cavanna : Deux mouvements
Maurice Ravel : Concerto en sol
Modeste Moussorgski : Tableaux d’une exposition (orchestration Maurice Ravel)

Frank Braley (piano)
Orchestre français des jeunes, Jean-Claude Casadesus (direction)


Pour sa session de printemps 2007, consistant en une tournée nationale en quatre étapes, l’Orchestre français des jeunes retrouve Jean-Claude Casadesus, qui est en le chef depuis 2005, ainsi qu’une grande partie de son programme de l’été 2006, débutant par les Deux mouvements spécialement écrits à son attention par Bernard Cavanna: treize minutes habiles et virtuoses, étude de rythmes suivie d’une étude de timbres, qui répondent indéniablement au souci de mettre en valeur les musiciens et de plaire au public, tout en semblant brider un langage qu’on a connu plus ambitieux, créatif et novateur.


Comme à son habitude, Frank Braley paraît survoler les difficultés techniques, ici dans le Concerto en sol (1931) de Ravel: son approche se veut visiblement objective, voire distanciée, mais sans sacrifier pour autant les déhanchements (Allegramente), ni une expression certes plus néoclassique que romantique (Adagio assai), ni une animation de bon aloi (Presto).


Dans les Tableaux d’une exposition (1874) de Moussorgski orchestrés par Ravel, l’orchestre confirme une forme moyenne, tant d’un point de vue collectif (décalages, départs mal assurés) qu’individuel (soli pas toujours très heureux). Trop tiède, la direction de Casadesus oscille entre lenteur excessive (Promenades, Tuileries) et pièces sombres plus impressionnantes (Bydlo, avec un superbe tuba ténor, La Cabane sur pattes de poule). Un manque d’engagement et de précision auquel l’Orchestre français des jeunes n’avait pas vraiment habitué les spectateurs du temps de Janowski ou même de Lopez Cobos, qui contraste les qualités de l’Orchestre des jeunes Gustav Mahler entendu quelques jours plus tôt (voir ici) et que ne vient guère consoler, en guise de bis à l’issue de ce programme bien trop bref, la reprise des ultimes mesures de La grande porte de Kiev.


Le site de l’Orchestre français des jeunes
Le site de Bernard Cavanna



Simon Corley

 

 

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