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Première et dernière manières Paris Musée d'Orsay 02/06/2007 - Gabriel Fauré : Sonate pour violoncelle et piano n° 1, opus 109
Johannes Brahms : Trio avec piano n° 1, opus 8
Julien Dieudegard (violon), Renaud Déjardin (violoncelle), Marta Gödény (piano)
Pierre Korzilius, responsable de la programmation musicale au musée d’Orsay, peut être légitimement satisfait: son cycle Brahms/Fauré, entamé le mois dernier, continue de rencontrer un grand succès public, à l’image de ce concert qui associait une œuvre de jeunesse du premier à l’une des ultimes partitions du second.
Dans la Première sonate pour violoncelle (1917) de Fauré, Renaud Déjardin, deuxième prix au concours Bach de Leipzig (1998) et cinquième prix au concours Rostropovitch (2005), se coule sans peine dans la sobriété et la hauteur de vue caractéristiques de la dernière manière du compositeur, mais non sans effusions, aussi retenues soient-elles. Le piano de Marta Gödény semble en revanche quelque peu en retrait.
Les deux musiciens sont rejoints par Julien Dieudegard, troisième prix du concours Szigeti de Budapest (2002), violoniste à la belle sonorité mais à l’intonation parfois contestable. Paisible et chantante, leur interprétation du Premier trio avec piano (1854) de Brahms manque toutefois de l’énergie voire des conflits que l’on y entend d’ordinaire, sinon peut-être dans l’Allegro final. On aurait donc pu rêver Allegro con brio plus fougueux et généreux, Scherzo plus fantastique, Adagio plus profond et recueilli.
En bis, le Rondo all’Ongarese du Trente-neuvième trio (1795) de Haydn offre une conclusion légère et spirituelle.
Le site de Marta Gödény et Renaud Déjardin
Simon Corley
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