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Autour de Roussel

Paris
Musée d'Orsay
01/19/2007 -  
Toru Takemitsu : And then I knew ’twas wind
Albert Roussel : Trio n° 2 pour flûte, alto et violoncelle, opus 40 – Sérénade pour flûte, harpe et trio à cordes, opus 30
Henri Dutilleux : Ainsi la nuit

Florence Souchard-Delépine (flûte), Maud Ayats, Elsa Benabdallah (violon), David Gaillard (alto), Alexandre Bernon (violoncelle), Christine Icart (harpe)


L’Orchestre de Paris reprend sa série de musique de chambre, organisée en coopération avec les «Concerts de midi» de la Sorbonne, cette saison sur le thème «Musique française du XXe siècle». La première de ces quatre séances s’inscrivait en même temps dans le cycle que le Musée d’Orsay consacre depuis octobre dernier à «Maurice Denis et la musique», évoquant plus particulièrement Albert Roussel, que le peintre nabi rencontra à la Schola cantorum. Démarrage quelque peu frustrant pour la série de l’Orchestre de Paris cycle, car l’auditorium était bien moins rempli que d’habitude à l’heure du déjeuner: les absents ayant toujours tort, ils ont ainsi raté un programme à la fois copieux et stimulant.


La présence de Takemitsu dans un concert de musique française n’a rien pour choquer: non seulement la formation requise par And then I knew ’twas wind (1992) est exactement celle, inédite jusqu’alors, de la Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy, mais les couleurs, les timbres et les harmonies traduisent la dette – avouée – du compositeur japonais à l’égard de Debussy, Satie ou Messiaen. Sa marque personnelle n’en demeure pas moins immédiatement reconnaissable dans ce quart d’heure serein et paisible, procédant par petites touches.


Pourquoi la musique de chambre de Roussel est-elle quasiment absente de l’affiche? Le Divertissement, la Seconde sonate pour violon ou le Quatuor, représentatifs de ses styles successifs, méritent pourtant l’attention. C’est également le cas des deux œuvres sélectionnées par les musiciens de l’Orchestre de Paris, sans doute encore plus rares: l’économie de moyens et l’ingéniosité d’écriture du Trio pour flûte, alto et violoncelle (1929), dont l’Andante central est peut-être l’une des plus profondes inspirations de Roussel, contraste avec le caractère plus séduisant de la Sérénade pour flûte, harpe et trio à cordes (1925), avec, ici aussi, un Andante délicatement rêveur encadré par deux mouvements illustrant l’énergie motorique si typique du compositeur.


Chacun des concerts du cycle de musique de chambre de l’Orchestre de Paris comportera une page de Dutilleux. A trois jours de son quatre-vingt-onzième anniversaire, il a, une fois de plus, fait le déplacement pour entendre Ainsi la nuit (1976). Gageons qu’il n’a pas dû le regretter, car outre l’ovation coutumière du public, il a pu en entendre une interprétation limpide, d’une belle cohésion et à la technique assurée. Et pourquoi ne pas espérer qu’il en ait tiré une incitation supplémentaire à mener à bien un projet ancien, celui d’un deuxième Quatuor?


Le cycle de musique de chambre de l’Orchestre de Paris



Simon Corley

 

 

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