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Les «romances» de Chostakovitch

Paris
Palais Garnier
01/14/2007 -  
Dimitri Chostakovitch : Trio avec piano n° 2, opus 67 – Sept romances sur des poèmes d’Alexander Blok, opus 127 – Quintette avec piano, opus 57 (*)

Elena Zelenskaïa (soprano), Eric Lacrouts, Vanessa Jean (*) (violon), Pierre Lenert (alto), Martine Bailly (violoncelle), Jean-Marc Bonn (piano)


Pour le deuxième des sept «dimanches musicaux au Palais Garnier» programmés tout au long de la saison, les solistes de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris ont choisi de rendre hommage à Chostakovitch. 2006, année du centenaire de sa naissance, a pourtant déjà largement donné l’occasion de le célébrer. En outre, les deux pages de musique de chambre inscrites au programme figurent, avec le Huitième quatuor, parmi les plus jouées du compositeur. L’opportunité d’un tel choix devient encore plus incertaine à l’audition du Second trio avec piano (1944), qui souffre d’un manque de tension, de noirceur, d’ironie mais aussi de précision semblant trahir une préparation insuffisante. Malgré une réalisation instrumentale toujours inégale, les musiciens se montrent en revanche plus à l’aise dans les références néobaroques du Quintette avec piano (1940).


Placées au centre de cette soirée, les Sept romances sur des poèmes d’Alexander Blok (1967) en auront donc sans doute constitué le meilleur moment. L’œuvre est rarement donnée, en raison notamment de l’accompagnement inhabituel qu’elle requiert, qui la situe à la rencontre de la mélodie et de la musique de chambre. C’est en effet un trio avec piano qui soutient la soprano, employé avec une grande originalité, puisqu’à chaque poème est associée une combinaison instrumentale différente. Du solo au trio entier, toutes les possibilités sont successivement expérimentées, en commençant par le violoncelle seul: dédiées à Galina Vichnevskaïa, ces mélodies saluaient ainsi son époux, Mstislav Rostropovitch.


Le qualificatif de «romance» ne doit pas abuser, car les textes sont le plus souvent d’une tonalité sombre, s’achevant toutefois sur un éloge du pouvoir de la musique. La dernière manière de Chostakovitch, son langage à la fois épuré et direct, font ici merveille, d’autant qu’il est difficile de résister à l’engagement expressif d’Elena Zelenskaïa.



Simon Corley

 

 

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