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Un quintette pour les fêtes Paris
Théâtre Le Ranelagh
11/28/2006 - et 7-29 juillet (Avignon), 3 août (Angers), 16 septembre (Epernon), 13 octobre (Epinal), 29, 30 novembre (Paris), 1er (Sochaux), 2, 3, 5, 6, 7 (Paris), 8 (Saint-Germain-en-Laye), 9, 10 (Paris), 12 (Montaigu), 13, 14, 15, 16, 17, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 27*, 28, 29, 30, 31 décembre 2006, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 30, 31 janvier, 1er, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 14, 15, 16, 17, 18 février, 8, 9, 10, 11, 14, 16, 17, 18, 21, 22, 23, 24, 25 (Paris), 27 (Manosque), 28, 29, 30, 31 mars, 1er, 4, 5, 6, 7, 8, 11, 12, 13, 14, 15, 18, 19, 20, 21, 22, 25, 27, 28, 29 avril, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10 (Paris), 11 (Saint-Omer), 12, 13 (Paris), 15 (Soissons), 16, 17, 18, 19, 20 (Paris), 22 (Boulogne-Billancourt), 23, 24, 25, 26, 27, 30, 31 mai, 1er, 2, 3, 6, 7, 8, 9, 10, 13, 14, 15, 16, 17, 20, 21, 23, 24, 27, 28, 29, 30 juin (Paris), 20 (Tournon-sur-Rhône), 21 (Vichy) juillet, 22 septembre (Rousset), 12 (Millau), 20, 21 (Carquefou), 26 (Marseille) octobre 2007, 14 mars (Royan), 8 avril (Montigny-le-Bretonneux), 23 mai (Mérignac) 2008
Chasseurs de sons
Cinq de cœur: Pascale Costes, Karine Sérafin (sopranos), Sandrine Montcoudiol (alto), Nicolas Kern (ténor), Xavier Margueritat (baryton)
Marc Locci (mise en scène), Didier Louis (conseiller musical), James Angot (lumières), Sophie Desbordes (costumes)
Depuis près de quinze ans, le quintette vocal Cinq de cœur pratique un joyeux télescopage de tous les répertoires. Intitulé «Chasseurs de sons», son sixième spectacle, créé en juillet au Festival «off» d’Avignon, est désormais présenté pendant plus de deux mois au Théâtre Le Ranelagh. Prétexte de ce vaste tour d’horizon musical, du classique – de Bach à Offenbach –, de la chanson – de Sinatra en v.o. à Johnny Hallyday – et des musiques de films – de Mon oncle à Il était une fois dans l’Ouest – une sorte d’odyssée qui, grâce aux costumes colorés de Sophie Desbordes, évoque avec humour Star Trek ou Cosmos 1999: une «chasse aux sons» qui, à la première occasion et dans un beau moment de poésie, s’échapperont comme d’une boîte de Pandore de la petite malle métallique où ils étaient enfermés. Mais les intrépides explorateurs intergalactiques sont également occupés par la recherche d’un certain Jean-Philippe, qui pourrait bien se trouver parmi le public. A moins qu’il ne réside à Montélimar?
On le sait depuis Molière, c’est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens, mais c’est aussi une affaire des plus sérieuses. De ce point de vue, la qualité du groupe est attestée par les états de service de ses membres, passés par Accentus, Les Jeunes solistes, Opéra éclaté ou Les Arts florissants. De fait, l’exercice auquel ils se livrent est redoutable, puisqu’ils chantent a cappella durant quatre-vingts minutes, avec la seule aide d’une sonorisation au demeurant remarquablement discrète: un tour de force – les accompagnements (à la manière des Swingle singers) et bruitages divers étant donc exclusivement vocaux – dont chacun s’acquitte brillamment, tant du point de vue de la justesse que de la mise en place, même si, parmi les trois femmes, la soprano Karine Sérafin s’illustre tout particulièrement.
Mais l’enthousiasme des spectateurs ne tient pas seulement à la technique, si remarquable soit-elle. Or, pour ce qui est du divertissement à tendance délirante, les Cinq de cœur ont aussi de qui tenir, car le ténor Nicolas Kern, qui signe la plupart des arrangements musicaux, est par ailleurs le chef de chant des Caramels fous. Et si le décor se réduit à un écran, les lumières réglées avec précision par James Angot et, surtout, la mise en scène alerte de Marc Locci contribuent à un ensemble parfaitement au point et d’une indéniable originalité. Car au-delà des traditionnels ressorts comiques de ce type de show – coqs à l’âne (Peer Gynt de Grieg se transforme en Inspecteur Gadget), parodie (La Valse à mille temps devient La Vache à mille francs) – la prestation du quintette vocal possède en outre quelque chose de gentiment loufoque, de tendrement absurde, qui n’est pas sans rappeler les Frères Jacques.
Juste récompense d’un succès mérité, le spectacle sera repris à Paris à compter du 8 mars 2007 à la Pépinière Opéra.
Le site des Cinq de cœur
Le site du Théâtre Le Ranelagh
Simon Corley
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