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The unanswered question

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
12/22/2006 -  
Dimitri Chostakovitch : Concerto pour violoncelle n°1, opus 107
Piotr Ilyich Tchaïkovski : Symphonie n°5, opus 64

Pieter Wispelwey (violoncelle)
Orchestre Philharmonique de Liège, Louis Langrée (direction)


Louis Langrée revient au Bozar avec l’orchestre dont il fut le directeur musical de septembre 2001 à août 2006, dans un programme entièrement russe, sans surprise, constitué de deux valeurs sûres du répertoire.


Alors qu’il a été donné le mois passé dans la même salle (voir ici), le Premier concerto pour violoncelle de Chostakovitch est de nouveau à l’affiche au Bozar, preuve non seulement du succès de cette œuvre mais aussi de sa plus grande popularité par rapport au Second. Mais en regard de celle de Heinrich Schiff, la prestation de Pieter Wispelwey offre un visage quelque peu différent, pour ne pas dire inattendu.


D'emblée, le violoncelliste néerlandais entre dans une véritable transe pour nous livrer une interprétation indéniablement personnelle, vécue de l'intérieur, où rien n'est laissé au hasard, mais qui laisse sceptique, agace, parfois, et fascine plus qu'elle ne séduit : autant de questions sans réponse. Pieter Wispelwey ne nous épargne pas ses grognements de satisfaction et son jeu n'est pas dénué de scories et d'effets discutables, et ce dès l'Allegretto initial, dont le caractère cinglant est toutefois merveilleusement mis en valeur. Dans le Moderato, on entend un violoncelle mystique déployer un chant serein et éthéré. Après une Cadence très introvertie et quelque peu maniérée, l’Allegretto con moto conclut, avec fulgurance, une prestation, malgré tout, forte et très expressive. L’accompagnement de l’Orchestre Philharmonique de Liège s’avère très bon et on soulignera le remarquable solo de cor au début du Moderato. Tout comme Heinrich Schiff, Pieter Wispelwey donne comme bis une page des Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach, la Bible de tous les violoncellistes.


Dans la Cinquième symphonie de Tchaïkovski, après des premières mesures laborieuses, la phalange liégeoise prend son envol pour une prestation engagée et d’une saine vigueur. Capable de puissantes envolées lyriques dans le premier mouvement comme d’une belle ardeur dans le final, ne négligeant ni les détails ni les accents, l’Orchestre Philharmonique de Liège parvient à trouver rapidement ses marques. Bien que l’homogénéité entre les pupitres soit plus d’une fois prise en défaut et que la valse du troisième mouvement manque de grâce, l’orchestre livre une prestation honorable.


Au début de l’année prochaine, l’Orchestre Philharmonique de Liège continuera à se produire au Bozar dans le répertoire russe. En janvier, dans Borodine, Rachmaninov et, de nouveau, Tchaïkovski (Edward Gardner à la direction) et en mars, dans un programme entièrement consacré à Prokofiev, comprenant le rare Chout, avec, cette fois-ci, l’actuel directeur musical de l’orchestre, Pascal Rophé.


Le site de Pieter Wispelwey




Sébastien Foucart

 

 

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