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Le National vote Gatti

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
12/07/2006 -  
Franz Schubert : Symphonie n° 5, D. 485
Gustav Mahler : Symphonie n° 4

Ruth Ziesak (soprano)
Orchestre national de France, Daniele Gatti (direction)


La question de la succession de Kurt Masur n’est peut-être pas à l’ordre du jour, mais lorsqu’elle est évoquée, le nom de Daniele Gatti revient souvent dans les conversations. Il était donc intéressant de retrouver le directeur musical du Royal philharmonic orchestra, après une première apparition à la tête de l’Orchestre national en mars 2005 (voir ici), dans un programme associant les symphonies les plus légères de Schubert et de Mahler, tant par leur effectif instrumental réduit que par leur caractère volontiers souriant.


Dans la Cinquième symphonie (1816) de Schubert, l’ensemble demeure sage, hormis des fins de phrases parfois alanguies et une tendance à accentuer certains détails. Gatti adopte des tempi généralement assez allants, notamment dans l’Allegro vivace final, plus engagé, évoquant Haydn par son sens dramatique et sa vivacité d’esprit. Quant à l’orchestre, il suffira de constater que c’est une musique qui ne pardonne pas la moindre imprécision de mise en place ou de justesse.


Le chef italien a déjà donné en début d’année à Strasbourg la Quatrième symphonie (1900) de Mahler avec la Staatskapelle de Dresde (voir ici). Dans une allure très fluctuante, voire excessivement ralentie (coda du premier mouvement), il continue de donner l’impression de poser une loupe sur la partition afin d’en grossir des détails. S’il ne force pas pour autant sur le grotesque (Scherzo), les deux premiers mouvements ressemblent trop à une succession de brefs moments sans cohérence, certes parfaitement réalisés. Car son savoir-faire, longuement salué par les musiciens, est indéniable, notamment dans la manière dont il impose ses vues ainsi que dans les couleurs et textures qu’il obtient de l’orchestre, où s’illustre l’impeccable cor solo de Vincent Léonard.


Les deux derniers mouvements, malgré un discours souffrant ici ou là d’arrêts intempestifs, bénéficient toutefois d’une qualité d’inspiration supérieure. Dans le lied conclusif, Ruth Ziesak déçoit par une projection insuffisante et une tessiture peu homogène, mais elle en joue habilement pour donner une interprétation très vivante du poème tiré du Knaben Wunderhorn, faisant alterner registres sérieux et populaire.



Simon Corley

 

 

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