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N° 4

Oviedo
Théâtre Campoamor
08/24/2006 -  
Pedro Miguel Marqués : Symphonie n° 4 en mi majeur
Robert Schumann : Symphonie n° 4, opus 120

Orquesta Sinfonica Ciudad de Oviedo, Janko Kastelic (direction)


Si Piere Boulez a raison, s’il convient de ne prêter attention qu’aux compositeurs à propos desquels on peut dire qu’il y a un avant et un après, alors il est évident que Marqués ne fait pas partie du petit Panthéon et ses symphonies, en rien révolutionnaires, peuvent rester au placard. Il suffirait d’écouter sans cesse les mêmes œuvres, en boucle. Ce serait dommage. La Quatrième du compositeur espagnol donnée au Théâtre Campoamor d’Oviedo fut en effet une heureuse découverte. Nettement supérieure à celles proposées antérieurement dans le cadre de la confrontation de l’œuvre symphonique du compositeur avec celle de Robert Schumann du troisième festival de la capitale de la Principauté des Asturies (voir ici et ici). D’une durée de quarante minutes, composée de mouvements contrastés et équilibrés, aux couleurs variées, dotés de vrais climats, peut-être plus proches de l’esprit des musiques de scène que de l’esprit symphonique, elle est clairement marquée par l’influence de Berlioz. Le début comporte ainsi des fanfares de cuivres typiques. Le Scherzo est peut-être le mouvement le plus réussi et original : très méditerranéen, lumineux et enjoué.


La Quatrième de Schumann, qui n’avait comme point commun avec celle de Marqués que son numéro, composée quasiment en même temps que la Première, en 1841, mais retravaillée et renumérotée en 1851 n’est pas un chef d’œuvre non plus. Mais son interprétation offerte après l’entracte ne lui rendit certes pas justice. Le très jeune chef slovène Janko Kastelic, par ailleurs pianiste et compositeur, formé au Canada, actuellement assistant à l’Opéra national de Vienne (après l’avoir été à celui de Paris), présenta une œuvre sans passion. L’introduction très nettement séparée de l’Allegro initial fut trop lente et les phrasés inélégants. Si la Romance du deuxième mouvement fut réussie et le premier violon y intervint avec tact, dans le Scherzo, on frisa l’ennui. L’orchestre, mal maîtrisé, aux cordes pas toujours homogènes se réveilla pour le Final et sa suite de codas typiquement schumanienne.


Il fut néanmoins très applaudi par le nombreux public présent pour cet avant-dernier concert du festival, le chef, dont on regrette rétrospectivement qu’il n’ait point montré sa propre production, prenant grand soin de faire saluer un à un tous les pupitres tout en les applaudissant lui-même.



Stéphane Guy

 

 

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