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Pour tout le monde

Gijon
Théâtre Jovellanos
08/20/2006 -  
Franz von Suppé : Ouverture “Cavalerie légère”
Piotr Illitch Tchaïkovski : Casse-Noisette, suite, opus 71a
Sergueï Rachmaninov : Concerto pour piano n° 3, opus 30

Darrett Zurko (piano)
Orchestre symphonique de Gijon, Oliver Diaz (direction)


L’importante ville de Gijon, sur la côte de la Principauté des Asturies, toujours en compétition avec Oviedo, organise, chaque été, depuis sept ans maintenant, un festival international de piano (Millennium) à l’intention des jeunes virtuoses internationaux.


Parmi les concerts un peu moins confidentiels que le reste, avait lieu, le 20 août dernier, au Théâtre Jovellanos, un concert tous publics, ayant l’avantage sinon pour but de montrer le talent de l’ensemble des pupitres de l’orchestre de la ville et d’un jeune virtuose canadien.


Le théâtre, fondé en 1899, rouvert après la guerre civile – terrible à Gijon – et refait en 1995, reste bien vieillot. Il accueillait néanmoins un orchestre composé de très jeunes artistes éprouvant un plaisir visible à jouer ensemble pour un public plus diversifié et plus enthousiaste qu’au festival d’Oviedo.


En première partie, Cavalerie légère (1866), une ouverture tonitruante de Suppé, à la légèreté toute autrichienne, était quand même bien épatante. Suivait, après cette mise en bouche si l’on peut dire, la suite de Casse-Noisette (1892). L’interprétation fut, sous la direction très prudente (vingt-six minutes) du jeune chef, et habitué du festival, Oliver Diaz, assez scolaire. Il résulta notamment des tempi retenus une certaine lourdeur et des rythmes au total assez peu dansants, ce qui pour une suite de ballet peut apparaître comme un peu fâcheux. Mais tous les musiciens furent parfaitement à leur place, la harpiste se révélant notamment excellente dans l’ultime Valse des fleurs.


En seconde partie, était interprété le Troisième concerto de Rachmaninov (1909), terrifiante partition de piano, accompagné de temps en temps par un orchestre destiné à appuyer les effets pianistiques les plus grossiers ou à occuper les temps de pause généreusement accordés au pauvre pianiste. Darrett Zurko, pianiste canadien né en 1984, lauréat des concours de Montréal et de La Nouvelle-Orléans en 2004, était à la tâche pour en mettre plein les oreilles de l’auditoire. Sur un Steinway, le soliste, n’ayant pas froid aux yeux (ni aux mains et au visage, au vu de ses gestes pour s’éponger), révéla un jeu très dur, évacuant ainsi tout sentimentalisme excessif, et sans vraie direction. Il sut néanmoins, par son brio, emporter sans peine l’adhésion du public et fut fortement applaudi. Le retour brutal des lumières indiqua la fin des festivités et le public n’avait plus qu’à quitter les lieux pour s’installer sur les agréables terrasses environnantes et commander quelques tapas.


Le site du théâtre Jovellanos de Gijon



Stéphane Guy

 

 

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