Back
Nouveau succès pour Juan Diego Florez Zurich Opernhaus 07/02/2006 -
Gaetano Donizetti: Don Pasquale
Isabel Rey (Norina), Ruggero Raimondi (Don Pasquale), Juan Diego Florez (Ernesto), Oliver Widmer (Dottor Malatesta), Valeriy Murga (Un notaro)
Chœur de l’Opernhaus de Zurich (préparation: Jürg Hämmerli), Orchestre de l’Opernhaus, direction musicale: Nello Santi. Mise en scène: Grischa Asagaroff, décors: Luigi Perego, lumières: Jürgen Hoffmann
L’Opernhaus de Zurich est l’un des théâtres lyriques les plus présents sur le marché du DVD. Un nouvel enregistrement doit sortir prochainement: Don Pasquale de Donizetti, avec en vedette Juan Diego Florez. Le ténor péruvien ayant dû annuler quelques représentations pour cause de maladie en début d'année, une matinée a été organisée en dernière minute en fin de saison, histoire sans doute de compléter les prises déjà effectuées.
La production de Grischa Asagaroff date de 1996 et met l'accent sur la farce, avec toujours autant de succès, à en juger en tout cas par les nombreux éclats de rire des spectateurs. Comme à son habitude, Nello Santi, qui a pourtant plus de 80 ans, dirige par cœur. Lui non plus ne fait pas dans le raffinement, mais il sait transmettre son amour de la musique aux instrumentistes. La star de cette seule et unique représentation est bien évidemment Juan Diego Florez, dont on connaît l’élégance du style, la maîtrise de la ligne de chant et l’époustouflante technique dans les vocalises. Après chacune de ses interventions, le ténor est ovationné par le public. Pourtant, le spectacle ne se résume pas à un one man show, loin de là. Le mérite en revient principalement à Ruggero Raimondi, qui a trouvé en Don Pasquale un nouveau rôle à sa mesure. Le chanteur en fait peut-être un peu trop, mais force est de reconnaître que, malgré l'usure de la voix, ses talents de comédien sont restés intacts. Et la Norina d'Isabel Rey n'est pas en reste, menant à la baguette le joli monde réuni sur scène. Triomphe pour tous les interprètes au rideau final, le DVD imminent promet donc d'être un succès.
Claudio Poloni
|