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Une programmation originale

Paris
Eglise Notre-Dame du Travail
01/24/2006 -  et 25 janvier 2006
Louis James Alfred Lefébure-Wely : Fantaisie sur «La Flûte enchantée»
Wolfgang Amadeus Mozart : Kyrie, K. 341
Zoltan Kodaly : Missa brevis
Aaron Copland : Preamble for a solemn occasion
Leonard Bernstein : Chichester psalms

Vincent Riberi (soprano), Aurélie Saraf (harpe), Yves Balaguer (percussion), Julien Bret (orgue)
Chœur symphonique de Paris, Xavier Ricour (direction)


Mozart est partout en ce début d’année 2006, mais avec son souci constant de ne pas se cantonner aux poncifs du répertoire, le Chœur symphonique de Paris débutait le programme qu’il donne à deux reprises à Notre-Dame du Travail par deux approches originales de cet anniversaire: d’abord la Fantaisie sur «La Flûte enchantée» de Lefébure-Wely, compilation de transcriptions assez fidèles de quatre airs et ensembles de l’opéra, jouée avec sérieux par Julien Bret à l’orgue; ensuite, l’étonnant Kyrie en ré mineur (1781?) de Mozart, dont les accents évoquent parfois le Requiem et où Xavier Ricour adopte une approche résolument romantisante, tirant tout le parti de la puissance que lui offre l’effectif dont il dispose.


Le choix de la rare et superbe Missa brevis (1945) de Kodaly, dans sa version originale avec orgue, mérite également d’être salué. Réputé pour ses partitions chorales, le père de Hary Janos est en effet ici à son meilleur, avec une écriture imagée et colorée dont les chanteurs, avec une remarquable attention à la diction du texte latin, restituent avec bonheur les aspects tour à tour dramatiques et apaisés de cette messe dont l’ampleur (trente-cinq minutes) et le message de paix relativisent considérablement le brevis de son titre.


Deux œuvres américaines initialement destinées à l’orchestre étaient judicieusement rapprochées pour conclure la soirée, puisqu’au Préambule pour une occasion solennelle (1949/1953) de Copland succédait celui qui fut l’un de ses plus ardents défenseurs, Bernstein, avec ses Chichester psalms (1965), dans leur version pour harpe, percussion et orgue. S’il faut regretter une acoustique peu favorable à la harpe mais admirer, dans le psaume central, l’excellent solo de Vincent Riberi, jeune sopraniste issu de la Maîtrise de Paris, le Chœur symphonique de Paris confirme une belle cohésion dans ces trois pages, auxquelles il confère un enthousiasme et un lyrisme qui n’en altèrent pas pour autant le caractère religieux.



Simon Corley

 

 

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