About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Concert aux chandelles

Paris
Théâtre Mogador
01/21/2006 -  
Anton Reicha : Ouverture générale pour les séances des quatuors (#)
Franz Anton Hoffmeister : Quatuor pour contrebasse solo, violon, alto et violoncelle (*)
Wolfgang Amadeus Mozart : Sestetto concertante d’après la Symphonie concertante pour violon et alto, K. 320d [364] (+)

Jean-Pierre Lacour (# * +), Antonin André-Requéna (# +) (violon), Denis Bouez (# * +), Nicolas Carles (+) (alto), Aurélien Sabouret (# * +) (violoncelle), Cédric Carlier (* +) (contrebasse)


L’Orchestre de Paris poursuivait en Allemagne et en Autriche le cycle de huit concerts sur le thème de «L’Europe musicale», qu’il propose en coproduction avec le Musée d’Orsay et les Concerts de midi de la Sorbonne: après la Hongrie la veille, l’originalité du programme compensait une qualité instrumentale assez significativement en retrait.


L’Ouverture générale pour les séances des quatuors ou la vérification de l’accord des instruments à cordes, exécutée par deux violons, alto et violoncelle (1816) d’Anton Reicha, au demeurant ni Allemand, ni Autrichien, est une belle trouvaille, plaisanterie musicale en trois courts mouvements au fil desquels les membres du quatuor allument leurs bougies, se chamaillent et portent des annotations sur leur partition: ce happening à la Cage se tient cependant dans les limites stylistiques de Haydn, dont il partage l’habileté d’écriture et le goût des surprises.


Suivait un aimable Quatuor pour contrebasse solo, violon, alto et violoncelle de Franz Anton Hoffmeister, quart d’heure nettement plus prévisible dont le principal mérite, comme son nom l’indique, est de mettre en valeur la contrebasse, qui rivalise avec le premier violon tant en lyrisme qu’en virtuosité, le violoncelle assurant pour sa part la basse. Le compositeur, dédicataire du Vingtième quatuor de Mozart, menait ainsi vers l’inévitable héros de l’année 2006, abordé toutefois ici sous un angle quelque peu inattendu, avec un arrangement sous forme de Sestetto concertante de sa Symphonie concertante pour violon et alto (1779).


Publiée en 1807, cette transcription a le mérite de ne pas procéder à des coupures, n’éludant même pas la difficulté posée par les cadences, astucieusement adaptées. Si le premier violon récupère la quasi-totalité de ses soli, ceux de l’alto sont répartis, pour l’essentiel, entre le premier alto et le violoncelle, mais aucun pupitre n’est véritablement négligé. Cette version trouve ici une traduction à la mesure de sa finalité probable, à savoir d’amicales schubertiades avant la lettre. Ultime pirouette, les musiciens font mine de se replacer pour donner un bis, mais ce sera pour simplement évoquer la Symphonie «Les Adieux», car ils se contentent de souffler les chandelles et de quitter la scène.



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com