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Vive le Roi Rossini !

Paris
Théâtre du Châtelet
12/12/2005 -  et 15*, 16 décembre 2005
Gioacchino Rossini : Il Viaggio a Reims
Irma Guigolachvili (Corrina), Anna Kiknadze (Marchesa Meliba), Larissa Youdina (Contessa di Folleville), Anastasia Belyaeva (Madama Cortese), Dmitri Voropaev (Cavalier Belfiore), Daniil Shtoda (Conte du Libenskof), Edouard Rsanga (Lord Sidney), Nikolaï Kamenski (Don Profondo), Vladislav Ouspenski (Barone di Trombonok), Alexeï Safiouline (Don Alvaro), Alexeï Iliouchnikov (Don Luigino), Elena Sommer (Maddalena), Olga Kitchenko (Modestina), Pavel Chmoulevitch (Antonio)
Orchestre du Théâtre Mariinski, Valery Gergiev (direction)
Alain Maratrat (mise en scène)


Combien d’institutions lyriques au monde peuvent présenter dans d’excellentes conditions un opéra aussi exigeant que Il Viaggio a Reims avec son école de jeunes chanteurs ? Le Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg démontre, une fois de plus, son excellence en relevant ce défi. Dirigée par Larissa Gergieva (la sœur de Valery Gergiev), l’Académie des Jeunes Chanteurs impressionne par son niveau vocal, son aisance théâtrale, sa cohérence. Une troupe, il faut le signaler, uniquement constituée de Russes quand, en France, les centres de formation lyriques (Atelier lyrique de l’Opéra de Paris, Atelier du Rhin, CNIPAL, etc) ne comprennent qu’une petite minorité de Français, ce qui est regrettable quant à l’épanouissement des élèves de nos conservatoires. A quand un Il Viaggio a Reims de ce niveau avec de jeunes chanteurs français ?


Commandé pour les festivités du Sacre de Charles X en juin 1825, cet opéra sans véritable intrigue mais où il se passe toujours quelque chose raconte les tribulations de membres de la haute société se rendant, précisément, à ce Sacre ; de l’opéra d’actualité en quelque sorte ! On y croise la Comtesse de Follevile, une Parisienne frivole, le baron allemand Trombonok, l’Espagnol Don Alavaro, une jeune veuve polonaise, un Lord... en somme toute l’Europe dont, lors du final, on chantera les hymnes, l’harmonie des nations et, bien sûr, « Vive le Roi » ! Deux heures de champagne, de fête vocale, de loufoquerie et, spécificité de cet opéra, quinze rôles d’importance équivalente, d’où la difficulté à le distribuer !


Tous les chanteurs sont à féliciter, mais on retiendra plus particulièrement les noms Larissa Youdina (Contessa di Folleville), soprano très agile et au timbre lumineux, elle est incontestablement un cran au dessus des autres, Nikolaï Kamenski (Don Profondo), ténor techniquement très sûr, Anastasia Belyaeva (Madama Cortese), belle soprano, ainsi que Anna Kiknadze (Marchesa Meliba) et Daniil Shtoda (Conte du Libenskof) auteurs d’un superbe duo dans la deuxième partie.


Peu présent sur les scène lyriques, et c’est dommage, Alain Maratrat signe une mise en scène pleine d’esprit et d’inventivité dans un dispositif original puisque l’orchestre (habillé en blanc et avec un Gergiev qui se prête au jeu) se trouve sur la scène et que les chanteurs traversent le parterre et investissent la baignoire. Ce dispositif éclaté rend idéalement la joyeuse atmosphère désordonnée qui règne dans l’Hôtel du Lys d’or, où se retrouve tout ce beau monde. Dernière bonne nouvelle : les caméras étaient présentes, on pourra retrouver ce spectacle en DVD !





Philippe Herlin

 

 

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