About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Café-concert(o)

Paris
Théâtre de la Ville
12/03/2005 -  
Johann Sebastian Bach : Concerto brandebourgeois n° 4, BWV 1049 – Concerto pour clavecin, BWV 1052 – Concerto pour hautbois d’amour, BWV 1053 – Concerto pour deux violons, BWV 1043

Café Zimmermann: Michael Form, Luis Beduschi (flûtes), Patrick Beaugiraud (hautbois), Manfredo Kraemer, Nick Robinson, Fabrizio Zanella, Paula Waisman (violon), Patricia Gagnon (alto), Petr Skalka (violoncelle), David Sinclair (contrebasse), Céline Frisch (clavecin)


Le Théâtre de la ville proposait d’entendre Café Zimmermann dans son répertoire d’élection, puisque son nom aussi bien que l’esprit convivial de cet ensemble font référence à l’établissement de Leipzig où se réunissait le Collegium musicum fondé par Telemann et dirigé par Bach. Jouant debout, avec un instrumentiste par partie, les musiciens cultivent de cette musique une approche spontanée, nette sans sécheresse, vive sans précipitation ni brusquerie, et ce dès le Quatrième concerto brandebourgeois, adouci par les flûtes volubiles et ouatées de Michael Form et Luis Beduschi.


Le Concerto pour clavecin en ré mineur (BWV 1052) souffre de ce que l’instrument soliste peine, malgré l’effectif restreint qui l’entoure, à s’imposer dans une salle d’un tel volume. Dommage pour Céline Frisch, par ailleurs directrice artistique de la formation bâloise, car son jeu finement ouvragé, plus sobre que ludique, aurait gagné à un cadre plus intime, comme celui du Théâtre des Abbesses où le Théâtre de la Ville présentera dès le 28 janvier prochain la jeune claveciniste pour un récital intitulé «Aux sources du jeune Bach».


Existant également dans une version postérieure pour clavecin, le Concerto pour hautbois d’amour, avec son Siciliano central aux modulations audacieuses, souffre de difficultés comparables: les qualités de Patrick Beaugirard ne sont pas en cause, mais le son voilé du hautbois d’amour, dont la projection est en outre assez limitée, ne bénéficie pas ici de conditions optimales.


Ce court programme donné à guichets fermés se conclut avec le Concerto pour deux violons. Manfredo Kraemer et Nick Robinson privilégient des échanges rapides et vigoureux, d’esprit plus vivaldien que métaphysique, débarrassé de tout pathos mais pas de toute expression, à l’image du Largo ma non tanto central, tenant davantage de la sérénade voire de la danse que de la méditation ou du sublime.


En bis, Café Zimmermann reprend le Presto final du Quatrième concerto brandebourgeois.


Le site de Café Zimmermann



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com