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Confortable trilogie

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
11/29/2005 -  
Ludwig van Beethoven : Coriolan, ouverture, opus 62
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n° 22, K. 482
Johannes Brahms : Symphonie n° 2, opus 73

Brigitte Engerer (piano)
Ensemble orchestral de Paris, Jerzy Semkow (direction)


Rien de tel que la traditionnelle trilogie ouverture/concerto/symphonie pour structurer un concert et, lorsqu’elle se décline avec des valeurs aussi sûres que Mozart, Beethoven et Brahms, c’est l’assurance d’un confortable succès. Le Théâtre des Champs-Elysées était donc abondamment garni pour ce programme proposé par l’Ensemble orchestral de Paris (EOP).


Son directeur musical, John Nelson assistait à ce concert: sous sa houlette, il a livré, année après année, un Beethoven alerte et dégraissé, parfois un peu abrupt mais toujours vivant. Avec un effectif quelque peu renforcé (trente-six cordes) et, surtout, la direction radicalement opposée de Jerzy Semkow, il est stupéfiant d’entendre à quel point l’ouverture de Coriolan (1807) sonne différemment, monumentale tant par son souci d’opulence sonore que par son tempo, l’impression de lenteur étant accentuée par le poids des silences et un important rubato.


Brigitte Engerer apportait ensuite sa contribution au cycle que l’EOP, en cette saison anniversaire, consacre aux grands concertos pour piano de Mozart. Dans le Vingt-deuxième (1785), elle s’en tient à une approche modeste et plaisante, sans chercher midi à quatorze heures, ornementant discrètement les pages qui s’y prêtent. La lenteur et le climat funèbre du mouvement central, pourtant marqué Andante, surprennent toutefois, mais l’Allegro final n’en contraste que de façon plus éclatante. Après cette prestation accompagnée avec beaucoup d’allure, sinon de vivacité, la pianiste offre d’abord Feux d’artifice, dernier des douze Préludes du Second livre (1912) de Debussy, qui, abordé de façon aussi virtuose et spectaculaire, évoque curieusement Liszt, puis un bis qui revient très fréquemment sous des doigts, La Tartine de beurre de Mozart.


Des quatre symphonies de Brahms, la Deuxième (1877) est sans doute celle qui se prête le mieux, a priori, à une formation de taille relativement réduite. Sans arrière-pensées, Semkow, visiblement très apprécié des musiciens, en donne une lecture sereine et optimiste, classique et équilibrée, soigneusement construite, plus raisonnable que conflictuelle ou exubérante.



Simon Corley

 

 

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