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Premières armes

Paris
Hôtel national des Invalides
11/04/2005 -  
Domenico Scarlatti : Sonates K. 159, K. 427, K. 98, K. 9 et K. 141
Joseph Haydn : Variations en fa mineur, Hob. XVII.6
Frédéric Chopin : Polonaise-Fantaisie, opus 61
Claude Debussy : Pour le piano

Mara Dobresco (piano)


Le grand salon de l’Hôtel national des Invalides fait partie des tribunes offertes aux «jeunes talents», et comme c’est le Musée de l’armée qui organise, en collaboration avec le Conservatoire de Paris (CNSMDP), ces concerts gratuits d’une heure qui se tiennent en principe les vendredis à 12 heures 15, la série est naturellement baptisée… «Premières armes».


Agée de vingt-neuf ans, Mara Dobresco ne constitue pas réellement une découverte pour le public de la capitale, et elle a d’ailleurs donné en juillet 2004 un récital au programme très voisin (voir ici), qui débutait par les mêmes cinq Sonates de Scarlatti. Très vives, à l’exception de la quatrième (prise toutefois dans un tempo assez allant), elles traduisent toutes une certaine nervosité, aussi bien par un élan réjouissant qui emporte tout sur son passage que par une certaine brusquerie, qui nuit parfois aux nuances et à l’humour.


La pianiste roumaine enchaîne sur les rares et magnifiques Variations en fa mineur (1793) de Haydn. Si elle marque clairement le caractère baroque des rythmes pointés omniprésents dans cette pièce sui generis, contemporaine des ultimes sonates, elle n’en souligne pas moins la modernité qui semble déjà annoncer Schubert, voire Beethoven.


Dans la Polonaise-Fantaisie de Chopin (1846), dominée avec une belle autorité, le même parti pris d’urgence prédomine, mais quand elle laisse davantage de respiration au discours, elle révèle un toucher raffiné et une sonorité très soignée. Avec Pour le piano (1896), et notamment la Toccata finale, c’est quasiment un retour à Scarlatti, même si les titres retenus par Debussy pour ces trois pièces évoquent davantage une suite baroque que la période classique: ne s’alanguissant pas excessivement sur la Sarabande centrale, Mara Dobresco déploie tout au long de ce triptyque du grand piano, puissant et coloré, félin et virtuose.


Elle offre en bis une véritable découverte, le Premier scherzo (1839) de Clara Schumann, certes brillant, mais qui n’a pas grand-chose à envier à Chopin… ou à Schumann.


Le site de Mara Dobresco



Simon Corley

 

 

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