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Invité surprise

Fontainebleau
Eglise de Montigny-sur-Loing
05/22/2005 -  
Joseph Haydn : Quatuor n° 74 «Reiterquartett», opus 74 n° 3
Marco Stroppa : Un segno nello spazio
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 9, opus 59 n° 3

Quatuor Onyx: Armelle Cuny, Jasmine Eudeline (violon), Delphine Milour (alto), Frédéric Baldassare (violoncelle)


Du 7 mai au 19 juin, ProQuartet présente la sixième édition de ses «Rencontres musicales», au cours desquelles alternent, au Château de Fontainebleau, journées monographiques (Boucourechliev, Saariaho, «Haydn et la transcription») et artistes consacrés (Quatuor Artemis, Ivan Moravec) et, au travers de «promenades musicales» dans tout le sud de la Seine-et-Marne, douze programmes «Joseph Haydn et les jeunes talents», dédiés à des formations aussi bien françaises qu’étrangères. C’est dans ce cadre que le Quatuor Onyx, formé en 1997, bénéficiant depuis deux ans d’une résidence soutenue par ProQuartet et destinée à une action pédagogique dans le milieu scolaire, se produisait dans l’église de Montigny-sur-Loing.


Un quatuor de Haydn constitue la figure obligée de chacun de ces concerts: ce fut ici le Soixante-quatorzième «Le Cavalier» (1794), troisième de l’opus 74. Dans une acoustique généreuse, quoique point trop réverbérée, et malgré un premier violon pas toujours très heureux en termes de justesse, les jeunes Français en livrent une vision sage, équilibrée et de bon goût, donnant l’impression de ne se libérer que dans les contrastes et le tranchant de l’Allegro con brio final.


Alors que c’est le Quatrième quatuor de Bartok qui devait suivre, Georges Zeisel, directeur de ProQuartet, annonce que Marco Stroppa vient présenter lui-même l’une de ses pièces, Un signe dans l’espace (1992). Vif, volubile et spirituel, renonçant à toute technicité abusive sans verser pour autant dans la démagogie, le compositeur italien, aidé d’exemples joués par les musiciens, suggère quelques pistes pour l’audition de son œuvre, inspirée d’une nouvelle d’Italo Calvino et créée en son temps par les Arditti. Ses deux mouvements, de durée inégale (respectivement cinq et onze minutes), affichent chacun un objectif distinct: L’apogée des signes est fondé sur de courtes cellules ou fragments mélodiques identifiables, que Stroppa nomme «signes», tandis que La sublimation de l’espace vise à traduire musicalement, notamment par les oppositions de registres et l’évolution divergente des quatre instruments, une sensation d’espace. Virtuose et ludique en même temps que poétique, faisant se succéder de brefs événements aux sonorités et aux rythmes soigneusement travaillés, la partition ne cède toutefois en rien aux sirènes de la facilité.


En seconde partie, le Quatuor Onyx s’attaquait au Neuvième quatuor (1806) de Beethoven, troisième de l’opus 59: le terme n’est pas trop fort, tant l’approche privilégie ici l’élan et l’esprit incisif, et ce dès l’Allegro vivace initial, pour culminer avec panache dans l’Allegro molto conclusif, échevelé, presque précipité malgré une articulation toujours très claire. Cette lecture dynamique, si elle ne rend peut-être pas pleinement justice à l’Andante con moto quasi allegretto, qui prend le caractère d’un intermezzo plus léger que tendu, n’en laisse pas moins respirer avec naturel le Menuetto, interrompu par un Trio trépidant.


Le site de ProQuartet



Simon Corley

 

 

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