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Avalon sans mystères

Paris
Auditorium du Louvre
04/28/2005 -  
Dimitri Chostakovitch : Quatuor n° 11, opus 122
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 7, opus 59 n° 1

Quatuor Avalon: Blaise Magnière, Marie Wang (violon), Anthony Devroye (alto), Sumire Kudo (violoncelle)


Formation paritaire et cosmopolite – un violoniste français, une violoniste canadienne, un altiste belge et une violoncelliste japonaise – constituée aux Etats-Unis en 1995, le Quatuor Avalon s’est rapidement imposé dans les concours internationaux, avec un quatrième prix à Banff (1998), un troisième prix à Melbourne (1999) puis un deuxième prix à Munich (2000). Après avoir effectué une résidence de deux ans à la Juilliard school (2001-2003), il est désormais en résidence à l’Université d’Indiana (South Bend), mais il aura fallu attendre sa dixième année d’existence pour qu’il donne son premier concert parisien, présentant un programme particulièrement riche et ambitieux.


Dans le Onzième quatuor (1966) de Chostakovitch, les musiciens ne forcent pas le trait, donnant une lecture sage et ordonnée, qui laisse peu de place au désespoir, à l’ironie ou à l’errance. Première d’une série dédiée aux membres du Quatuor Beethoven, elle était précisément suivie d’un quatuor de Beethoven, le Septième (1806), premier des trois destinés au comte Razoumovski. Les Avalon font partie de ces ensembles qui, d’une œuvre à l’autre, permutent les pupitres: l’équilibre paraît meilleur avec le premier violon de Blaise Magnière, plus extraverti quoiqu’également moins précis, qu’avec Marie Wang. Si Avalon évoque notamment les mystères de l’île sacrée et magique de la légende arthurienne, rien de tel dans cette interprétation propre et parfaitement mise en place, fine et attentive aux détails, mais qui, en arrondissant les angles de cette immense construction, en souligne, davantage que le caractère visionnaire, la parenté avec les quatuors de l’opus 18. Sans que l’énergie lui fasse réellement défaut, cette approche, fondée sur des tempi assez vifs, laisse toutefois le sentiment de manquer d’élan, de naturel et de respiration.


En bis, chronologiquement sinon stylistiquement à mi-chemin entre les deux partitions précédentes, la Sérénade italienne (1887) de Wolf permet de conclure dans un esprit plus léger.


Le site du Quatuor Avalon



Simon Corley

 

 

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