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Anniveraire en flash-back

Montreal
Salle Wilfrid-Pelletier
12/01/2004 -  et le 3 décembre 2004

Félix Mendelssonh : Les Hébrides, op. 26
Georg Frideric Handel : Lascia ch’io pianga, extrait de Rinaldo
Wolfgang Amadeus Mozart : Porgi amor, extrait de Le Nozze di Figaro; Là ci darem la mano, extrait de Don Giovanni
Almicare Ponchielli : Danses des heures; L’amo come il fulgor del creato, extraits de La Gioconda
Giuseppe Verdi : Tu che la vanita, extrait de Don Carlo
Gaetano Donizetti: Venti scudi, extrait de L’Elisir d’amore
Richard Wagner : Prélude et Mort d’Isolde, extraits de Tristan und Isolde




Grace Bumbry (soprano)
Danièle LeBlanc (mezzo-soprano)
Marc Hervieux (ténor)
Olivier Laquerre (baryton)

Orchestre symphonique de Montréal
Jacques Lacombe (direction)






Pour le dernier de ses programmes doubles «Concerts Gala» de l’année 2004, l’OSM avait choisi de rendre hommage à la basse canadienne Joseph Rouleau, soixante-quinze ans cette année, dont la brillante carrière l’a amené à se produire sur plusieurs des plus grandes scènes de la planète, notamment au Royal Opera House du Covent Garden, dont il fut membre pendant trente ans et où il fut engagé, fait à noter, à peu près à la même date qu’un de ses compatriotes, lui aussi pratiquement inconnu à l’époque, Jon Vickers.


Toute célébration d’anniversaire nécessite festivités et bonne compagnie, et on ne peut que regretter l’assistance plutôt moyenne de la seconde représentation, comme quoi les gens ne vont pas nécessairement au concert en plus grand nombre le vendredi soir. Les absents ont toujours tort, dit-on, et à plus forte raison si l’on considère que les programmes d’extraits d’opéra donnés chaque saison en cette ville se comptent grosso modo sur les doigts d’une main. On avait réuni trois jeunes chanteurs du Québec autour de la célèbre cantatrice américaine Grace Bumbry, amie de longue date de Rouleau et qui, à 67 ans, sort encore occasionnellement d’une relative retraite autrement consacrée principalement à des activités pédagogiques. La présence en scène de Madame Bumbry est encore impressionnante, la voix est large et n’a pas beaucoup perdu de sa puissance, mais la conduite même de l’instrument est pour le moins confondante. Globalement, le contrôle n’y est plus tout à fait, la phonation du grave, bizarre par moments, le phrasé, souvent hasardeux sinon haché par les contingences d’un souffle limité, les nuances et les couleurs, peu subtiles. C’est surtout chez Handel et Mozart que le bât blesse : on ne peut pas vraiment en vouloir à la principale intéressée de «s’attaquer», en fin de carrière, à la Comtesse ou à Almirena, mais force est de reconnaître que la voix en elle-même y est d’une inadéquation stylistique presque totale. Le superbe instinct dramatique et interprétatif de la soprano est plutôt mis en valeur avec Verdi et Ponchielli, de même qu’à travers un Liebestod techniquement bien imparfait, mais qui procure tout de même la plus profonde émotion de la soirée.


Le programme est complété par le savoureux duo Nemorino/Belcore, magnifiquement caractérisé par Laquerre et Hervieux, par une charmante lecture de la Danse des heures et par la participation surprise de Joseph Rouleau qui réveille sa voix, en incroyablement bonne condition, pour courtiser la fragile et indécise Zerline de Bumbry.







Renaud Loranger

 

 

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