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Vers le théâtre

Montreal
Basilique Notre-Dame
07/07/2004 -  

Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano en fa majeur, K. 413
Concerto pour piano en la majeur, K. 488
Robert Schumann : Concerto pour violoncelle en la mineur, opus 129



Orchestre symphonique de Montréal
Jan Vogler (violoncelle)
Louis Lortie (direction et piano)



Il est intéressant de voir de quelle façon Louis Lortie, dans la poursuite de son intégrale Mozart, couple les divers opus à l’ordre du jour dans l’élaboration de ses programmes. On a effectivement droit à un équilibre bienvenu entre fruits d’une prodigieuse jeunesse, d’une part, et œuvres de maturité, d’autre part. Contemporain de l’Enlèvement, le Concerto en fa majeur, K. 413, premier au catalogue du trio des concertos «de chambre», demeure un ouvrage sans grande prétention, frais et brillant comme le printemps, exemple sans doute idéal de ce charme irrésistible qui opère «sans que l’on ne sache trop pourquoi», pour citer une lettre de Mozart à son père. On sent tout de même poindre sous les doigts de Lortie cette parenté avec le singspiel, cette vivacité, ces couleurs, le tout agrémenté d’un sens de l’humour apaisant.

La soirée culmine avec le grand Concerto en la majeur, véritable fusion d’idées qui contribuent à porter à son apogée le genre du concerto classique, tout en reflétant les tremblements d’une âme géniale. Quel incroyable mouvement central ! N’est-ce pas là, en quelque sorte, une facette encore plus poignante de la personnalité de Mozart, que cette manière de sonder les tréfonds de l’esprit et du cœur (son esprit et son cœur, certainement), avant de conclure dans l’exubérance et la joie la plus troublante ? Superbe réalisation. Le Fazioli choisi par Lortie, miracle de clarté et de puissance, sait pallier le défi acoustique que représente un immense vaisseau comme la basilique, ce à quoi ne parvint malheureusement que très rarement le Guarneri de Jan Vogler. Au surplus, son discours fut handicapé presque continuellement par une intonation très approximative et une synchronisation par moments complexe avec l’orchestre.





Renaud Loranger

 

 

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