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Les Boréades soufflent sur la Suisse

Zurich
Opernhaus
06/12/2004 -  et les 16*, 19, 23, 25, 30 juin et 2 juillet 2004
Jean-Philippe Rameau: Les Boréades



Annick Massis (Alphise), Richard Croft (Abaris), Tom Allen (Calisis), Gabriel Bermudez (Borilée), Jean-Sébastien Bou (Adamas/Apollon), Elena Mosuc (Sémire/la Nymphe), François Lis (Borée), Martina Jankova (Polymnie/l'Amour)


Choeur et Orchestre La Scintilla de l'Opéra de Zurich, Marc Minkowski (direction musicale), Junior Ballett de l'Opéra de Zurich, Laurent Pelly (mise en scène)

Après Lyon (lire ici), Les Boréades de Marc Minkowski et Laurent Pelly soufflent désormais sur Zurich, dans une distribution entièrement différente, à l'exception de Tom Allen et de François Lis. Les deux chanteurs renouvellent leur succès lyonnais, le premier séduisant par sa parfaite maîtrise technique et le second par ses graves particulièrement sonores.


Parmi les nouveaux venus, il convient de citer en premier lieu Richard Croft, qui incarne un Abaris proche de l'idéal. On admire la facilité avec laquelle il se déjoue des aigus, sa diction parfaitement claire ainsi que sa palette infinie de couleurs et de nuances. Scéniquement, il campe un amoureux vaillant, face auquel les deux fils de Borée n'ont plus qu'à s'incliner. Jean-Sébastien Bou confère beaucoup de noblesse au rôle d'Adamas, alors que Gabriel Bermudez nous offre un Borilée un peu trop uniforme sur le plan vocal.


La grande déception de la soirée tient à la prestation d'Annick Massis, qui laisse une impression fort mitigée, malgré d'indéniables qualités. Spécialiste du bel canto, elle est particulièrement à son aise dans les vocalises et les ornementations, mais pour le reste sa voix a étrangement peu de projection et semble souvent tendue et corsetée, ne parvenant qu'en toute fin de spectacle à s'épanouir vraiment. Et scéniquement, sa reine apparaît quelque peu terne. Si Elena Mosuc est à contre-emploi dans ce répertoire, Martina Jankova nous offre en revanche quelques-uns des plus passages de tout l'opéra.


S'il a déjà travaillé sous la direction de chefs tels qu'Harnoncourt, Christie et Minkowski, l'ensemble La Scintilla, fondé en 1998 et composé d'instrumentistes baroques de l'Orchestre de l'Opéra de Zurich, n'a pas (encore?) la routine des formations confirmées du répertoire ancien. Un manque d’expérience qui est malheureusement mis en évidence par les tempi particulièrement rapides choisis par Marc Minkowski. Malgré ces quelques réserves, une première suisse bienvenue, et chaleureusement accueillie par le public.




Claudio Poloni

 

 

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