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100% Tchèque (suite)

Paris
Eglise des Billettes
05/03/2004 -  
Bohuslav Martinu : Musique de chambre n° 1 «Fêtes nocturnes», H. 376 (*)
Leos Janacek : Quatuor n° 2 «Lettres intimes» (#)
Antonin Dvorak : Sérénade, opus 44 (+)

Jean-Michel Penot (+), Jean-Philippe Thiébaut (+) (hautbois), Jean-Claude Falietti (* +), Myriam Carrier (+) (clarinette), Henri Lescourret (+), Cyril Exposito (+) (basson), Jean-Claude Bailleux (+), Jean-Pierre Saint-Dizier (+), Annouck Eudeline (+) (cors), Renaud Stahl (*) (piano), Florence Dumont (*) (harpe), Flore Nicquevert (*), Jérôme Arger-Lefèvre (#), Delphine Douillet (#) (violon), Inès Karsenty (* #) (alto), Bernard Vandenbroucque (*), Anne-Marie Rochard (#), Bertrand Braillard (+) (violoncelle), Jean-Philippe Vo Dinh (+) (contrebasse)


L’Orchestre national d’Ile-de-France, en écho au programme qu’il a donné à quatre reprises la semaine précédente (voir ici), présentait ses solistes pour un début de soirée à nouveau exclusivement dédié à la musique tchèque, avec trois des quatre plus célèbres compositeurs de ce pays, auquel seul manquait l’aîné, Smetana.


La Musique de chambre n° 1 (1959) de Martinu est rarement donnée: cela tient peut-être à son titre énigmatique, même si son sous-titre est éminemment debussyste («Fêtes nocturnes»), mais sans doute surtout au fait qu’elle requiert une formation qui n’est pas couramment réunie sur scène (clarinette, violon, alto, violoncelle, harpe et piano). Il s’agit pourtant ici de l’une des toutes dernières partitions de Martinu, typique de l’esprit de cette ultime période, où la décantation et le détachement coexistent avec le lyrisme de l’expression et le raffinement des sonorités. On en regrettera d’autant plus qu’au-delà du mezzo forte, l’acoustique de l’Eglise des Billettes tende à amplifier excessivement le son et à brouiller l’écoute, même si la prestation des musiciens n’est évidemment pas en cause, bien au contraire.


Ce défaut est encore plus rédhibitoire dans le Second quatuor «Lettres intimes» (1928) de Janacek, dont les textures rugueuses sont ramollies et dont la finesse d’écriture (harmoniques, jeu sul ponticello, attaques, pizzicati) est trop souvent sacrifiée. Alors que tout était fait pour que le concert soit réussi – originalité dans le choix des œuvres, notes de programme soignées, interprètes remarquables (ici, par exemple, les interventions de l’alto d’Inès Karsenty) – il est dommage que le choix du lieu, qui ne peut en outre accueillir qu’une grosse centaine de spectateurs, vienne ainsi gâcher une partie de ces efforts.


Heureusement, la Sérénade en ré mineur pour onze instruments (1878) de Dvorak soulevait, de ce point de vue, moins de difficultés. Entre grâce et ombres passagères, les solistes de l’Orchestre national d’Ile-de-France en soulignent avec bonheur l’évidente filiation mozartienne (Gran partita) davantage que la dimension «nationale».



Simon Corley

 

 

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