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Les solistes ouvrent le bal

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
03/25/2004 -  
Johannes Brahms : Sonate pour violon et piano n° 3, opus 108 – Sonate pour alto et piano n° 1, opus 120 n° 1

Sarah Nemtanu (violon), Sabine Toutain (alto), Franz Michel (piano)


Après Beethoven (automne 2002) et Mendelssohn (printemps 2003), l’Orchestre national de France et son directeur musical, Kurt Masur, proposent un cycle Brahms pour lequel Radio France a vu grand: quatre concerts coup sur coup au Théâtre des Champs-Elysées, présentant chacun un concerto et une symphonie, une conférence de Brigitte François-Sappey (le 26 mars à 18 heures), qui a par ailleurs rédigé les notes de programme, puis, les 2 et 3 juin à Saint-Denis, le Requiem allemand. Seule l’Ouverture pour une fête académique manquera finalement à l’appel (s’en plaindra-t-on?), mais, entre temps (13 mai), Emmanuel Krivine aura dirigé le même orchestre dans le rare Rinaldo.


En outre, les premier et troisième concerts de ce cycle sont précédés d’une séance de musique de chambre, également dédiée à Brahms, au cours de laquelle les solistes de l’Orchestre national, à l’image de ce que font désormais la plupart de leurs collègues des formations parisiennes, peuvent également se mettre en valeur. On regrettera toutefois qu’une organisation défaillante n’ait pas assuré un minimum de respect envers les artistes et le public, les retardataires n’ayant cessé, durant le premier quart d’heure, de rejoindre leur place sans avoir été invités à attendre les pauses entre les mouvements.


Sarah Nemtanu, premier violon solo depuis septembre 2002, avait choisi la Troisième sonate (1888), dans laquelle elle privilégie les grands gestes romantiques et l’approche volontiers séductrice que lui autorise une sonorité tantôt fine, tantôt chaleureuse, une indéniable puissance, un vibrato expressif et un délicieux usage du portamento. Un Brahms à l’ancienne, en quelque sorte, auquel répond le piano plus symphonique et analytique de Franz Michel.


Le dialogue entre les deux musiciens paraît plus abouti dans la Première sonate (1894) que propose Sabine Toutain, premier alto solo depuis 1990. En effet, contrastant totalement avec la première œuvre, la vision se veut ici plus objective, sans concession décorative, véhémente et altière, tendant même parfois à la raideur ou la précipitation (un Allegretto plus vivace que grazioso).



Simon Corley

 

 

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