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Lyrisme et passion

Paris
Théâtre Mogador
03/20/2004 -  
Serge Rachmaninov : Concerto pour piano n° 2, opus 18
Johannes Brahms : Symphonie n° 2, opus 73

Alexandre Ghindin (piano)
Orchestre Pasdeloup, Takuo Yuasa (direction)


Sous le prudent intitulé «Lyrisme et passion», l’Orchestre Pasdeloup présentait, pour son avant-dernier concert de la saison, deux chevaux de bataille du romantisme musical, tout juste séparés d’un quart de siècle.


Ne cédant jamais aux facilités suggérées par cet intitulé, Alexandre Ghindin ne libère pas les déferlements sentimentaux auquel le Deuxième concerto pour piano (1901) de Rachmaninov donne souvent lieu. En effet, le pianiste russe, qui a eu la curiosité d’enregistrer il y a trois ans pour l’éditeur finlandais Ondine les versions originales des Premier et Quatrième concertos, ne passe pas en force et fuit les effets de manche, bien loin de certains clichés attachés à une prétendue «école russe». Certes, la technique ne fait pas défaut, notamment une main gauche d’une souplesse imperturbable, mais elle est mise au service d’une vision ample, fluide, retenue, d’un classicisme impeccable, à peine plus expansive dans l’Allegro scherzando. Dépourvus de toute velléité ébouriffante, cette lucidité et ce contrôle de chaque instant s’illustrent avec éclat dans un glaçant Prélude en sol mineur opus 23 n° 5 (1903) offert en bis.


Dans la Deuxième symphonie (1877) de Brahms, Takuo Yuasa, principal chef invité de l’Orchestre de l’Ulster, impose un discours très dynamique, et ce dès l’Allegro non troppo initial, lumineux et fougueux, joué sans sa vaste reprise. Allant et chaleureux, éclaircissant les textures, il a toutefois tendance à appuyer parfois excessivement les attaques, même s’il sait mettre en valeur la légèreté de l’Allegretto grazioso, quasi andantino. En fin de compte… lyrisme et passion. L’Orchestre Pasdeloup, auquel les chefs japonais semblent décidément bien réussir (voir par ailleurs ici), adhère pleinement à cette conception, avec un remarquable pupitre de cors, mené par Roland Chosson, particulièrement mis à l’épreuve dans cette œuvre.



Simon Corley

 

 

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