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Concert à l’opéra

Paris
Opéra Bastille
02/28/2000 -  
Franz Liszt : Tasso, Lamento e Trionfo
Alban Berg : Sieben frühe Lieder
Richard Strauss : Ainsi parlait Zarathoustra, op. 30

Orchestre de l’Opéra National de Paris, Pinchas Steinberg (direction), Violeta Urmana (mezzo-soprano)

L’orchestre de l’Opéra, sous la direction de Pinchas Steinberg, proposait cette semaine un concert symphonique à l’Opéra Bastille. Très bon orchestre de fosse, l’orchestre de l’Opéra est également, sous la baguette d’un chef qui sait ce qu’il veut, un excellent orchestre symphonique. Pinchas Steinberg a des idées, et le métier nécessair e à leur réalisation. Les oeuvres jouées, entre autres le Zarathoustra de Strauss, font appel aux qualités techniques des musiciens, immédiatement perceptibles. Les traits sont nets, le son de l’orchestre est brillant. Les parties solistes sont parfaitement tenues. Le second des Sept Lieder de jeunesse de Berg, écrit pour un ensemble de quinze instruments, est l’occasion d’apprécier les qualités de chacun de ces musiciens d’orchestre.

Afin peut-être de nous rappeler qu’il s’agit d’un orchestre d’opéra, le programme proposait donc une oeuvre avec voix, les extraordinaires Sept Lieder de jeunesse de Berg, chantés par la mezzo-soprano Violeta Urmana, que l’on avait déjà pu entendre à l’Opéra National de Paris dans Nabucco (Fenena) et Parsifal (Kundry). La chanteuse a l’intonation sure et le timbre élégant. Son chant est présent tout en restant p udique. Son abord de ces Lieder est lyrique, loin de tout dramatisme. Soutenue par la richesse de l’orchestration que Berg réalisa en 1928 de ces Lieder, la mezzo-soprano nous les livre tout en nuances, plein de poésie.

C’est avec Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss que chef et orchestre purent donner leur pleine mesure. Steinberg paraît avoir soupesé chaque moment de la partition. Ses partis-pris sont justes (les parties de contrebasses et violoncelles non vibrées dans " De la science " créent un moment magique, un timbre qui évoque presque des harmoniques, moment magnifié par l’entrée vibrato du hautbois). Le chef dirige un orchestre qui répond.

Il est malheureusement étonnant de voir à Paris un orchestre où chaque musicien, bien qu’habitué à échapper à l’oeil du public, joue, jusqu’au dernier rang, où tous sont attenti fs. Evidemment les dimensions de la salle de l’Opéra Bastille ne facilitent pas le contact du public avec les musiciens, évidemment son acoustique un peu floue ne sert par toujours l’orchestre, mais il est dommage que cet orchestre ne donne pas plus souvent de concerts symphoniques. Il est sans doute bon pour la santé de ces musiciens qu’ils prennent l’air de la scène entre deux séries en fosse.



Gaëlle Plasseraud

 

 

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